Le vendredi 3 mars dernier , Chris Cox, chef de produit chez Facebook, est venu au Sénégal pour la première fois dans le but de comprendre comment les créateurs de contenus, développeurs et entrepreneurs utilisent Facebook et Instagram pour donner vie à leur passion. En fait, c’est la dernière étape de sa première tournée africaine, après le Ghana et le Nigéria.
Chris Cox affirme qu’ils réaliseront trois projets qui permettront à l’écosystème numérique africain de tirer profit de Facebook.
Le premier « c’est de travailler sur la connectivité. Nous savons que l’Afrique est confrontée à un défi : même s’il y a la connexion, elle peut être instable ; si ce n’est pas le cas, elle peut être très chère ; il se peut aussi que les gens ne puissent pas l’utiliser confortable, car ils ne sont pas préparés, assez instruits. »
Cela fait qu’ils sont en train de travailler sur différentes infrastructures qui peuvent permettre aux personnes d’utiliser internet. « Nous sommes dans une belle position qui nous permet de régler certains de ces problèmes à travers le monde, particulièrement, en Afrique. »
Pour réaliser cela, FB fera appel aux fournisseurs d’accès internet pour permettre aux utilisateurs d’avoir facilement la connexion et aussi aux jeunes entrepreneurs de travailler sans souci de connectivité. « C’est en fait, fournir un service internet rapide pour ainsi générer des activités. »
Ensuite, l’entreprise aidera certaines sociétés de télécommunications à mettre à niveau leurs infrastructures avec moins de dépenses. Car c’est possible d’utiliser une technologie à moindre coût et fournir un internet de qualité d’après monsieur Cox.
Et enfin, Facebook a déjà testé, l’an dernier, un avion qui fonctionne avec des panneaux solaires et qui diffuse des faisceaux internet sur la terre. Ils comptent y construire des dizaines pour diffuser un internet rapide à travers le monde. « Cela ne s’est jamais passé, c’est risqué. », reconnait Chris Cox.
“Nous avons tiré les leçons de notre projet internet.org qui fut un échec. En conséquence, nous avons mis sur pied un produit qui intègre l’ensemble de l’écosystème du web.” Désormais avec Free Basics, l’internaute a la possibilité d’accéder à l’ensemble des informations dont il a besoin : éducation, santé, sport, économie, divertissement, vidéo, image, etc. Seulement, faut reconnaître qu’”il y a certaines règles à respecter selon les pays. C’est cela qui fait qu’il ne fonctionne pas partout. Conséquemment, Free Basics est en adéquation avec ce les gens cherchent sur la toile.”
Tous ces projets permettront à des millions de personnes de personnes d’accéder à internet plus facilement.
Chris Cox occupe un poste très important dans l’entreprise dirigée par Mark Zuckerberg: chef des produits et responsable du développement des nouveaux produits. Dès lors, on peut dire que tout ce qui est nouveauté, tout ce qui peut apporter à cette entreprise de nouveaux utilisateurs est géré par lui . Recevoir ce dernier, dès son premier voyage en Afrique, est une vraie opportunité pour la communauté des développeurs, entrepreneurs, producteurs de contenus sénégalais.
Car, il a lui même affirmé « Je suis ici pour écouter, apprendre et ramener en Californie des idées qui permettraient à Facebook d’améliorer son soutien en faveur du développement technologique et de l’entrepreneuriat au Sénégal. »
Autrement, le Sénégal compte beaucoup pour les responsables de Facebook, le réseau social qui compte le plus d’utilisateurs dans le monde.
Cela prouve encore une fois de plus le leadership du Sénégal dans l’écosystème numérique africain, particulièrement, dans l’Afrique francophone.
En effet, pour effectuer cette tournée, Facebook s’est basé sur les pays où il y a un élan de créativité et d’énergie autour de la plateforme. Ainsi, au Nigéria c’est là- bas où on compte le plus grand nombre d’utilisateurs quotidiens. En plus de cela, il y avait une forte demande sur la possibilité de payer avec le Naira sur FB.
Quant au Ghana, Chris Cox y voit la culture visuelle et artistique “tournée vers l’avenir ainsi qu’une grande culture musicale.” D’après lui, dans ce pays les gens utilisent Facebook au quotidien pour partager sur l’art.
“Au Sénégal, vous avez le tourisme, la cuisine, la mode, sur Instagram en particulier mais aussi sur Facebook, à de nombreux égards, le Sénégal est à l’avant-garde de cette projection de culture nationale vers le monde extérieur.”, explique Chris Cox.
Facebook a choisi des pays où il peut tirer des enseignements. Des pays où ils y a des utilisateurs intensifs des technologies de l’information et de la communication, des plus avant- gardistes présents sur le réseau social.
” Ce sont les gens dont nous apprenons le plus sur les fonctionnalités dont ils ont besoin pour réussir, puis, on intègre leurs idées et on les inclue dans la feuille de route du produit. Le Sénégal avait la particularité d’être francophone, mais aussi de se distinguer vis à vis de tous ces critères.”
L’entreprise a actuellement deux personnes qui ne s’occupent que du continent africain. Il s’agit de Ime qui gère tous les partenariats pour tous les développeurs donc tous les développeurs auxquels nous pensons. “Il a également passé pas mal de temps à réfléchir à l’Afrique en tant que région.”
L’autre se nomme Ebele, elle s’occupe de tout ce qui est politique africaine. En conséquence, “elle a en générale la réponse à toute question que nous nous posons sur la politique ou la région.”, confie Chris Cox.
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