Chili: 14 prêtres suspendus pour abus sexuels

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Vendredi, après une réunion avec le pape, les 34 évêques de l’Eglise catholique chilienne ont présenté leur démission pour ne pas avoir géré de manière appropriée les dénonciations d’abus sexuels.

Au Chili, 14 prêtres impliqués dans un scandale d’abus sexuels, sont suspendus, après avoir été dénoncés par un paroissien.

L’évêché de la ville chilienne de Rancagua a annoncé mardi la suspension de 14 prêtres impliqués dans un scandale d’abus sexuels, après avoir été dénoncés par un paroissien. « Ces prêtres ont commis des actes qui peuvent constituer des crimes dans les domaines civil et canonique », indique un communiqué de l’évêché de Rancagua, dans le centre du Chili.

Samedi dernier, l’archevêché de Rancagua a déposé plainte contre un prêtre accusé de conduite sexuelle inappropriée envers une paroissienne. Elisa Fernández, de la ville de Paredones a accusé le prêtre Luis Rubio, 54 ans, de lui avoir envoyé des photos où il apparaissait nu en septembre 2017, comme l’a révélé un reportage diffusé vendredi sur la chaîne Canal 13.

Depuis 2000, 80 prêtres accusés

Selon Mme Fernández, qui a été membre active de la paroisse pendant 14 ans, M. Rubio et 17 autres prêtres faisaient partie d’un groupe au comportement sexuel inapproprié et dans lequel ils évoquaient leurs préférences sexuelles. « Oui, c’est sûr, mais moi aussi j’ai arrêté tout cela… C’était une erreur de ma part, je le reconnais », a admis M. Rubio dans le reportage. Mme Fernández affirme avoir rapporté ces méfaits à l’archevêque Goic en 2017, mais aucune enquête n’avait été lancée.

Vendredi, après une réunion avec le pape, les 34 évêques de l’Eglise catholique chilienne ont présenté leur démission collective pour ne pas avoir géré de manière appropriée les dénonciations d’abus sexuels. Depuis 2000, quelque 80 prêtres ont été accusés d’abus sexuels au Chili.

En 2011, le Vatican avait condamné le prêtre pédophile Fernando Karadima à une « vie de prière et de pénitence », les faits en question étant prescrits selon la justice chilienne. C’est l’omerta présumée de Juan Barros, évêque chilien soupçonné d’avoir caché les actes pédophiles du père Karadima, qui est à l’origine de l’énorme scandale pour lequel le pape a convoqué les évêques chiliens.

Source : www.cameroonweb.com