En attendant la mise en œuvre effective des recommandations de la CEDEAO pour la fin de la crise togolaise, les acteurs politiques continuent de donner leur appréciation de ce document. Le parlementaire Djimon Oré, également président du parti Front Patriotique pour la Démocratie (FPD), pour sa part s’en prend à ceux qui applaudissent l’institution sous-régional.
« La perversité des acteurs politiques togolais fait qu’ils sont en train de faire le jeu du pouvoir, le jeu de la France-Afrique. Quel est l’élément consistant dans ces recommandations ? J’ai toujours dit qu’il ne faut rien attendre de la CEDEAO. Aucun chef d’Etat de la CEDEAO ne se permettrait de prendre le risque de se mettre à dos les impérialistes qui font la main basse sur le Togo depuis plus de 50 ans déjà. Je pèse bien mes mots parce que c’est la vie des Togolais qui est en danger », a-t-il fustigé ce mardi matin dans l’émission « Débat » sur la radio Nana Fm.
Pour Djimon Oré, la publication de la feuille de route de la CEDEAO est « un non-évènement ». Le député togolais aurait souhaité que la CEDEAO privilégie la transition politique qui constitue, selon lui, un passage obligé « d’une dictature à la démocratie vraie ». Cependant, cette transition doit être issue d’une « assise nationale » et non d’un « dialogue partisan ».
« Il faut une assise nationale de toutes les forces vives. Et c’est au cours de cette assise nationale que nous allons développer les théories qui peuvent garantir le non règlement de compte vis-à-vis du chef de l’Etat et tous ses acolytes. Cette assise va déboucher sur la 5e République. C’est également au cours de cette assise nationale que le chef de l’Etat devrait présenter ses excuses au nom de son père et en son nom propre pour le tort qu’ils ont eu à causer aux Togolais », pense Djimon Oré en s’opposant catégoriquement à une nouvelle candidature de Faure Gnassingbé en 2020. « Non, après la transition Faure ne doit plus être à nouveau candidat », a-t-il insisté.
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