L’enregistrement audio dure un peu plus de cinq minutes. Le pasteur Ntumi ne rejette pas l’accord de Kinkala, dans la région du Pool, conclu le 23 décembre entre des représentants du gouvernement congolais et un représentant de la rébellion du pasteur Ntumi. Mais il affirme que le texte ne lui a pas « été soumis avant signature ».
« Nous prenons acte de la volonté de deux parties de désamorcer la crise en jugeant nécessaire d’arrêter les hostilités. Mais compte tenu du fait que le texte avant sa signature ne nous a pas été soumis et ne fait pas ressortir nos préoccupations majeures, nous exigeons la mise en place d’une commission mixte et paritaire de travail », déclare le pasteur Ntumi dans cet enregistrement.
Une commission composée d’émissaires qu’il promet de mandater et de représentants du gouvernement, et qui serait chargée de « corriger » l’accord de Kinkala pour intégrer ses revendications.
« Cette commission aura vocation à revoir et de corriger le corps de tout le texte en prenant en compte les points suivants : le règlement politique de la situation sous l’observation internationale, les levées des mandats d’arrêt, l’adoption de la loi d’amnistie générale, la réinsertion politique et la réinsertion socio-économique, le retrait de troupes dans les zones où il n’y avait pas leur présence avant la guerre, la libération de tous les détenus politiques, l’assistance multiforme des populations sinistrées du département du Pool, l’organisation du dialogue national inclusif sous l’observation internationale », énumère-t-il.
Le pasteur Ntumi invite enfin les autorités à garantir la sécurité et l’accueil de la délégation qu’il promet de « mettre en route » dans les plus brefs délais.
« La roue de la paix, nous en sommes convaincus, conclut-il, va tourner dans un sens positif si nous nous y mettons sincèrement. »
Source : www.cameroonweb.com