Par Marcelle Apévi, togo-online.co.uk
Le Togo reste un pays qui force admiration dans la sous région ouest africaine. Un pays qui n’a jamais connu l’alternance à la tête de l’Etat, un pays qui résiste au vent de la démocratie qui a commencé par souffler depuis 1990, un pays gouverner par une seule famille depuis plus de 50 ans, un pays ou le pouvoir est allé de père en fils dans des conditions désastreuses où entre 1000 et 1500 togolais ont été tué par les militaires, gendarmes, policiers et milices largués par le RPT dans le pays, un pays où les militaires attaquent leur propre peuple, un pays où l’évasion fiscale, le pillage des ressources constituent le sport favori d’une minorité chapeautée par Faure Gnassingbé. Pour n’en rester que là.
La grande question qui suscite cette plume, c’est celle de comprendre comment Faure Gnassingbé, avec ces tristes réalités qui le caractérisent et qui ne répondent en aucun moment aux principes que prônent la CEDEAO, soit élu son président en exercice ?
On dirait un piège qui l’accable aujourd’hui et qui allume tous les projecteurs du monde entier, sur le Togo, pour malheureusement connaitre de ces actes barbares qui consistent à verser le sang humain juste pour garantir un pouvoir à vie à un homme à qui son Papa aurait dit de ne jamais laisser le pouvoir.
Cette anomalie qui est intervenue de façon tout à fait malencontreuse dans l’histoire de la CEDEAO constitue une tâche d’huile qu’il faut forcément laver, si l’idée de cette organisation sous régionale, est autre que la création d’un syndicat de chefs d’Etat mal-élu et dictateur.
Depuis le début de cette crise, parlant concrètement de sa résurgence le 19 août 2017, à l’initiative du Parti National Panafricain (PNP) de Salifou Tikpi Atchadam, l’on supputait un déclic dans l’appareil de la CEDEAO, cet élément déclencheur qui interpelle quant à une refondation et une réforme de la CEDEAO qui n’est jusque-là qu’une caisse d’enregistrement de petits dictateurs mettant à rude épreuve les principes cardinaux que voudrait promouvoir et défendre la CEDEAO.
Pour une première fois, un beau et son beau frère se partage l’institution, l’un Faure Gnassingbé préside la CEDEAO, l’autre beau frère, Marcel De Souza, préside la Commission de la CEDEAO. Ne l’a-t-on pas vu venir ? Comment la CEDEAO a-t-il pu arriver là ? Des questions qui continuent de tarauder les esprits.
Plus besoin de trop analyser cette anomalie pour comprendre que le grand défit aujourd’hui pour la majorité des chefs d’Etat de la CEDEAO, soit la refondation de l’organisation pour en faire un instrument qui procure le mieux-être aux populations, et non en faire un cercle vicieux d’hommes forts qui pillent les ressources de leur pays, tuent leurs populations, manipulent les constitutions, juste pour s’éterniser au pouvoir.
Petit à petit, les langues se délient, même si elles continuent de mâcher les mots, demandant clairement à Faure Gnassingbé de pratiquer le refrain du morceau fétiche de Tiken Jah Fakoly « QUITTE LE POUVOIR ».
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