Se prononçant sur la feuille de route de sortie de crise proposée par les Chefs d’Etat de la CEDEAO à la classe politique togolaise, le président du Mouvement citoyen pour la démocratie et le développement (MCD), membre de la Coalition des 14 partis de l’opposition, relève les sujets importants que l’institution sous-régionale a passés sous silence.
Dans une interview accordée aux confrères de courrierdafrique, Me Mohammed Tchassona Traoré salue les efforts de la CEDEAO pour sortir le Togo du chaos sociopolitique. Cependant, l’organisation sous-régionale aurait dû s’appesantir davantage deux points essentiellement : le découpage électoral et le vote de la diaspora.
« Le découpage électoral, dans sa forme actuelle, donne une représentation biaisée des élus à géométries variables ; ce qui ne donne pas une légitimité égale à l’ensemble des élus de la nation. Donc, nous pensons que le découpage doit être repris pour qu’on aboutisse au moins à un quasi-équilibre qui respecte le principe de la légalité et de l’égalité », a-t-il déclaré.
Et d’ajouter : « le mot ‘possibilité’ qui a été mentionné dans la feuille de route pour nos compatriotes résidant à l’étranger de pouvoir voter me pose un petit problème. Nous estimons que ce point aurait dû être exprimé en des termes beaucoup plus impératifs (…). Ça devrait être une obligation faite au gouvernement togolais de prendre toutes les dispositions pour que l’ensemble de nos compatriotes, où qu’ils se trouvent, puissent exercer leur droit de vote. Il est vrai que le droit de vote n’est pas obligatoire mais cela fait partie de nos revendications phares. A partir du moment cette revendication a été portée à la connaissance de la CEDEAO, il aurait été plus indiqué que cela soit exprimé avec fermeté pour éviter toute ambiguïté ».
Par conséquent, « au regard de la possibilité qui est donnée à nos compatriotes qui vivent à l’étranger de pouvoir voter et des dispositions qui doivent être prises pour acter et rendre effectif le vote de la diaspora, en plus de ce que nous devons faire en interne en termes de recensement, de réorganisation de la CENI, de la Cour constitutionnelle, la modification de la Constitution, il me semble que la date du 20 décembre est trop approximative », s’inquiète-t-il. « Avec l’accompagnement des facilitateurs et autres chefs d’Etat, l’alternance pourrait être possible en 2020 », conclut-il sur une note d’optimisme.
Réagissez sur : http://www.africatopforum.fr
TogoTopInfos.com