Les grèves, mouvements d’humeur, manifestations politiques, en cette semaine interpellent plus d’un. Les mouvements et syndicats se seraient convenus pour mettre la pression sur le gouvernement dans la même période? Pure coïncidence répond Dr Gilbert Tsolenyanu, porte-parole du Syndicat des Praticiens hospitaliers du Togo (Synphot).
Selon ses explications sur les ondes de Victoire Fm ce matin, si l’on en est arrivé là c’est par la mauvaise foi du gouvernement qui se mu dans un silence notoire. « Le préavis de la grève que nous débutons aujourd’hui a été déposé depuis 10 jours ouvrés », explique-t-il, comme la loi l’exige. Il est évident que si le gouvernement avait voulu, il aurait déjà engagé des négociations avec ces différents corps de métiers au risque d’en arriver là.
Il serait inutile de travestir l’esprit de la lutte syndicale et de la caricaturer comme un bras armé de l’opposition. Ces syndicats ne sont aucunement pas là seulement pour des revendications inopportunes surtout pour un système sanitaire sinistré comme celui du Togo.
Si le Syndicat des Praticiens hospitaliers du Togo (Synphot) qui pendant deux ans a mis en veilleuse ses revendications pour lancer la campagne pour le sourire, le bon accueil dans les hôpitaux rentre aujourd’hui en grève, c’est après moult négociations de couloirs sans résultat tangibles. Que l’Etat équipe un tant soit peu les centres de santé.
«On ne peut plus continuer comme ça. C’est un service minimum que nous faisons aujourd’hui. Est-ce que le Togo dispose de véritables centres de santé ? », S’est-il interrogé avant d’aligner les multiples maux dont souffrent les hôpitaux togolais. « Un seul scanner fonctionnel pour tout le Togo alors que le privé en dispose de 5… dans certains des centres de santé, c’est l’eau de rivière qui sert au lavage des mains », dénonce t-il.
Cette grève survient après le sit-in des 24 et 25 janvier. Pour l’heure le gouvernement se terre dans son silence. Et c’est la vie des Togolais qui est en jeu.
Magnim
Source : www.icilome.com