Par K. Monzonla, togo-online.co.uk
Doit-on dire que le RPT/UNIR abdique ? Connaissant bien cette machine très huilée en roublardise, le leste qu’elle semble lâcher n’est que l’’expression d’une stratégie basée sur la duperie. Nombreux sont ces Togolais qui, ne faisant plus confiance au programme de la TVT, une télévision nationale Togolaise spécialisée dans la désinformation et le mensonge, n’ont pas pu suivre le beau discours du RPT/UNIR sur la situation de crise qui prévaut dans le pays, annonçant de pseudos mesures dites d’ouverture pour un dialogue certainement de sourds, surtout qu’aucune action n’a jusque-là suivi les annonces, si ce n’est la reprise des bastonnades ce 07 novembre dans les villes de Sokodé et Bafilo par les bérets rouges, au service de la dictature des Gnassingbé, depuis plus de 50 ans.
Dans un communiqué, le RPT/UNIR annonce la levée du contrôle judiciaire qui pèse sur le chef de file de l’opposition, Jean-Pierre Fabre, depuis plusieurs années, dans l’affaire des incendies des marchés de Kara et Lomé (oubliant qu’il n’est pas le seul visé par cet acharnement judiciaire qui relève de l’arbitraire), la remise en liberté de 42 personnes détenues dans le cadre des manifestations qui ont connu un regain de pression depuis le 19 août (un nombre infime par rapport aux réalités), la restitution de tous les engins confisqués, certainement pas ces engins qui ont déjà été volés sur les lieux où ils sont déposés, et l’ouverture d’un dialogue dans les tous prochains jours avec dit-on l’ensemble de la classe politique, y compris certainement les vendus, corrompus et antennes du RPT/UNIR.
Un beau discours qui énonce des mesures mineures qui ne peuvent en aucun cas occulter l’essentiel des revendications à savoir le retour à la constitution du 14 octobre 1992, avec les conséquences qui en découlent, l’effectivité du vote de la diaspora et les réformes électorales.
Comme a l’habitude de le dire si haut, Tikpi Atchadam, président national du Parti National Panafricain (PNP), “le peuple n’y croit pas”, parlant de ces “annonces trompeuses” qui interviennent quelques heures seulement après le passage discret du président ghanéen, Nana Akufo Addo, reçu discrètement par le jeune dictateur président de la CEDEAO, Faure Gnassingbé, dans la salle VIP de l’aéroport international de Lomé.
S’il faut régler le problème du Togo par un dialogue, le peuple n’en comptera pas autant. Le problème n’est pas les accords et conclusions sur lesquelles débouchent les dialogues, concertations et discussions. Il réside dans l’habitude du RPT/UNIR de ne pas respecter les engagements, les conclusions et les accords.
Il urge que la CEDEAO tienne compte de ces réalités pour régler au mieux, cette situation qui risque d’embraser la sous-région et mettre à nue l’incapacité des organisations sous-régionale, régionale et continentale sans le soutien de la communauté internationale, à régler les problèmes des Etats membres.
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