Cérémonie Égoun : De la nécessité de mettre fin aux dérapages

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Cérémonie Égoun : De la nécessité de mettre fin aux dérapages


Bien des quartiers de Lomé, de Bè-Ahligo à Adobou-komé, en passant par Akodesséwa, ont l’habitude du rite communément appelé Égoun. Tant dans la capitale qu’à l’intérieur du pays, ce culte traditionnel consiste en la procession d’un grand nombre de dignitaires vodou. Ceux-ci avancent et dansent au son des tambours parleurs.

Ses représentants, parés pour la circonstance, apparaissent sous divers costumes ornés de coquillage et de paillettes. Au cours de ces sorties, le Égoun (qui veut dire Revenant, les Égouns étant des personnes déjà disparues qui reviennent au cours d’une cérémonie spéciale dans laquelle on les invoque), aime à courir après les enfants et adolescents qu’il flagelle au passage. Les adolescents, auxquels la cérémonie semble plaire, versent alors dans une sorte de provocation, incitant à qui mieux mieux ledit Égoun à courir après eux, vice versa.

Soit dit en passant, le pagne d’un revenant ne devant jamais toucher un vivant, il ne saurait être question que ces Égoun entrent en contact avec les spectateurs. Ce à quoi s’attèlent les initiés. Voilà le côté cérémonial de la chose. L’autre côté, non moins vexant de la chose, c’est lorsque cette procession devient source d’embrouille routière. La sortie de ces Égouns s’accompagnent toujours d’émoi tant chez les enfants que les adultes, et cela a à chaque fois créé des embouteillages où que l’on soit. Des accrochages aussi.

Samedi 15 décembre dernier aux alentours de 18 heures, il fallait voir comment toute une partie du Boulevard Houphouët-Boigny a été sens dessus dessous. Les usagers ont été obligés, sinon forcés de choisir une route autre que celle de ce Boulevard, fût-il le plus long. Ces remous suscités ont été autant de dérapages causés parmi les passants, si bien que l’Avenue Maman N’Danida, sur laquelle donne le Boulevard Houphouët-Boigny a été bondé de monde.

Il importe, au premier chef, que les autorités en ces occasions où le pire n’est jamais loin, se mettent en branle pour que les sorties de ces Égouns ne soient pas synonyme de désordre.

Source : www.icilome.com