Selon plusieurs médias sénégalais, deux commerçants sénégalais ont été sauvagement tués puis brûlés vifs mardi par les Anti-Balaka. Issaga Diallo et Cheikh Guissé sont installés à Bangui depuis de nombreuses années avec leurs familles. Ils ont été arrachés à la vie par les anti-Balaka, munis de couteaux et de machettes.
Selon Senenews, I. Diallo aurait été pris à partie à Lakouanga, en face de l’agence Orange, par un groupe d’hommes armés de machettes. Lui reprochant sa foi, les assaillants l’ont lapidé avant de brûler son corps agonisant.
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Un 1er mai ensanglanté
Ces affrontements ont lieu dans ce pays depuis la chute du président Bozizé en 2013, opposant les Séléka (musulmans) et les milices anti-balaka (chrétiens). Dans une attaque armée contre l’église Notre-Dame de Fatima à Bangui, au moins neuf personnes ont péri, dont un prêtre. Plus de 60 personnes ont également été blessés après des coups de feu sur les paroissiens.
Dans les faits, un groupe armé a échangé des tirs avec les forces de sécurité intérieure au quartier PK5, à dominance musulmane.
Alors que le reste du monde célèbre la fête du travail le 1er mai dans le calme, la Centrafrique a connu son mardi noir.
Une violence qui renait après plusieurs mois de trêve
Depuis plusieurs mois, le pays pouvait s’enorgueillir d’un calme relatif aux affrontements entre Séléka et milices anti-balaka.
Selon les sources sécuritaires, un des membres de la milice du « général » Force a forcé l’un des barrages mis en place par les forces de sécurité intérieures. Ces dernières ont alors ouvert le feu sur lui, ayant entraîné une révolte du « général » Force.
Le quartier PK5 est tristement célèbre du fait des violences qui s’y déroulent depuis le début de la crise.
La Centrafrique, une mine de diamant ensanglantée
Les affrontements entre groupes armés et milices ont pour soubassement les ressources naturelles de la Centrafrique. En effet, le pays est le 4e producteur mondial de la meilleure qualité de diamant. Ce qui fait que le vainqueur de ces affrontements aura le contrôle sur ces diamants. Avec seulement 4,5 millions d’habitants, le pays fait pourtant partie des plus pauvres au monde malgré une production de 500.000 carats de diamants bruts par an.
Source : www.cameroonweb.com