CEG Anfoin : le cri du cœur des enseignants chômeurs à Kokoroko

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Six (6) enseignants volontaires du Collège d’enseignement général (CEG) Anfoin, dans la commune Lacs-4, ne savent plus à quel saint se vouer. Renvoyés de leur école quelques jours seulement après la rentrée scolaire 2021-2022, ces jeunes volontaires en appellent au ministre des Enseignements Primaire, secondaire, technique et de l’Artisanat au secours.

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« Deux semaines seulement après la rentrée, on nous a demandé de rester à la maison. Le directeur nous a dit que le ministre des Enseignements primaire, secondaire et de l’artisanat n’a pas encore donné son Ok pour la perception des frais parallèles qui servent à nous payer. Donc, nous devons rester chez nous en attendant la décision du ministre. Deux mois après, nous avons appris que le directeur a commencé à percevoir les frais parallèles sans nous faire appel. Nous sommes toujours dans l’attente d’un retour jusqu’à ce jour, nous sommes au nombre de six volontaires à être mis au chômage sans explications », a témoigné au bord des larmes, un de ces enseignants.

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Pour ce jeune volontaire, toutes les démarches menées auprès du chef d’établissement pour mieux comprendre la situation n’ont pas abouti.

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« C’est le peu que je gagne dans cet établissement qui me permet de nourrir ma famille. Depuis plusieurs mois, nous sommes à la maison alors que nous avons fait plusieurs années dans cet établissement. Nous avons l’impression qu’ils ne veulent plus de nous. Si c’est le cas, qu’ils nous le disent clairement au lieu de nous demander de rester à la maison », a-t-il ajouté.

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Constaté par la rédaction de l’Agence de presse AfreePress, le Directeur du CEG Anfoin a aussi livré sa version des faits.

« Je suis un agent de l’État et je n’ai pas le pouvoir de renvoyer les enseignants volontaires », a-t-il confié d’entrée de jeu.

Et de poursuivre : « Nous ne faisons qu’appliquer la note du ministre. Au début, on sentait la chose venir et on les a réunis avec les membres du comité des parents d’élèves. Ils avaient l’habitude de prendre au début de chaque année, de l’avance sur solde. Il n’y a pas d’écolages cette année donc nous leur avons dit qu’ils peuvent travailler jusqu’à ce que le ok soit donné pour qu’on reçoive au moins, les cotisations parallèles. Mais ils n’ont pas voulu et ils sont partis le lendemain. Moi, je ne voulais pas m’ingérer parce que c’est avec l’argent du comité qu’on les gère. Après, la note du ministre est arrivée comme quoi, on ne doit plus signer cette année un contrat avec les EV et que le gouvernement va nous envoyer les EV de l’ANVT. Donc, nous n’avons plus la main libre pour prendre les EV comme auparavant. La note est arrivée et je leur ai donné. Ce n’est pas seulement chez moi, mais dans tous les établissements publics, les EV qui ne sont pas de l’ANVT ne sont plus sur le terrain », a indiqué le directeur du CEG Anfoin.

Mais cette version du chef d’établissement est remise en cause par ces jeunes enseignants volontaires.

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Pour ceux-ci, la note du ministre n’a jamais demandé de renvoyer les EV qui sont déjà en fonction.

« Si vraiment le ministre a donné les instructions de ne pas renouveler le contrat des EV, pourquoi ceux des autres établissements du pays travaillent toujours ? », se demande l’un d’entre eux.

En dernier recours, ceux-ci appellent le ministre Komla Dodzi Kokoroko à intervenir.

Selon les informations recueillies, l’établissement de 18 classes est actuellement sans professeurs dans plusieurs matières.

Avec Afreepress

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Source : Togoweb.net