Cedi… Naïra… CFA…

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Une préoccupante situation monétaire au Ghana voisin du Togo, du Burkina et de la Côte d’Ivoire. Le Cedi va connaître des jours encore sombres. Nécessairement, les producteurs d’or vont refuser de sortir le minerai de leur réseau traditionnel de commercialisation pour en offrir une partie à l’achat de la Banque centrale du Ghana. C’est toute une boîte à surprises qui est ouverte au Ghana, sans garantie aucune…

Le problème monétaire actuel du Ghana se trouve en amont : c’est la trop grande dépendance du pays à l’importation des biens étrangers, produits et services venus de l’extérieur. C’est donc une combinaison de mesures commerciales, monétaires, d’éducation populaire des citoyens à l’intérieur et dans la diaspora, tout un arsenal de dispositifs divers et variés qui « sauveront » le Ghana, en dehors des accords pétroliers avec les Émirats Arabes Unis ou encore les accommodements attendus du FMI.

L’autre possibilité réparatrice des déboires monétaires du Ghana pourrait être la lointaine monnaie commune régionale de l’Afrique de l’Ouest qu’est l’Éco. L’Éco que tous ces pays de la CEDEAO ont jusqu’à maintenant retardé et refusé de mettre en place sérieusement ; ils vont devoir s’y précipiter et le faire éventuellement, sous pression de leur incapacité et négligence accumulées depuis si longtemps…

La volonté politique qui fait défaut dans les économies du CFA est très symptomatique et concomitante du manque de rigueur et du laisser-aller qui résident dans les autres pays de la sous-région, du Ghana au Nigéria, de la Guinée au Libéria et autres Sierra Leone, etc.

En somme, les chefs d’État de la CEDEAO ont passé leur temps à se conforter dans des décisions politiques diverses pouvant assurer leur maintien au pouvoir, sans assainir les bases fondamentales d’une économie régionale moderne intégrée se supportant les unes les autres, en réduction des importations et besoins de devises extérieures à leur zone immédiate d’affaires et d’échanges.

Le Panafricanisme c’est aussi la démonstration d’une capacité d’innovation et de gestion qui soit à la hauteur d’une perspective économiquement réaliste, solidaire et ambitieuse. Le Panafricanisme c’est l’audace de l’unité plus que politique, mais à valeur ajoutée économique comme le prônait particulièrement le Groupe de Monrovia dont l’une des inspirations fut le Togolais Sylvanus Olympio d’ailleurs. Le Panafricanisme c’est définitivement la créativité compétente chaque fois renouvelée au regard des défis nouveaux… Nous sommes désormais à ce tournant historique qui va au-delà du verbiage.

PSA
29 novembre 2022

Source : 27Avril.com