La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se réveille-t-elle enfin ? Il est trop tôt pour le dire, puisqu’on ne connaît pas encore la nature de la décision qui sera prise demain jeudi lors du sommet extraordinaire des chefs d’Etat qui se tiendra à Abuja, même si on sait que c’est le report des législatives qui sauverait la situation. Les élections législatives contestées par la Coalition des 14 partis de l’opposition soutenue par le peuple togolais, seront-elles enfin reportées ?
En tout cas, c’est ce que veulent les parlementaires de la CEDEAO qui, en session depuis la semaine dernière, n’ont cessé d’interpeller les chefs d’Etat sur la nécessité de décider du report des élections législatives au Togo. Les événements qui se sont déroulés samedi 8 décembre dernier à Lomé et dans plusieurs villes du Togo, avec des morts (dont un enfant de 11 ans tué par balle), des blessés graves, ont amené ces parlementaires, surtout les anglophones, à être plus fermes sur le cas du Togo.
En effet, depuis samedi dernier, des activistes et défenseurs des droits de l’Homme togolais d’ici et d’ailleurs, ont envoyé des images de la répression sanglante qui s’abat sur les manifestations de la Coalition des 14, à ces parlementaires qui étaient réunis à Abuja. Si les députés de la Côte d’Ivoire, selon nos informations, se sont rangés du côté de leurs collègues d’UNIR (parti au pouvoir au Togo), ceux des pays anglophones (majoritaires dans ce parlement), avec à leur tête la député gambienne Fatoumatta Njai, demandent une résolution contre le Togo, notamment le gouvernement.
Ces députés, eux aussi, ne comprennent pas le silence des chefs d’Etat de la CEDEAO sur la situation au Togo. « La CEDEAO est une honte ! », a déclaré la député gambienne Fatoumatta Njai.
Elle a ajouté : « Comparé à la Gambie, je comprends aisément ce que traversent les Togolais dans ces moments de crise politique et je le martèle chaque fois, la CEDEAO est une honte même si j’en fais partie. Nous sommes assis en train de regarder un pays exploser. Si nous restons encore assis à regarder nos enfants se faire tuer, parce que pendant que nous nous parlons, les Togolais manifestent et nombreux d’entre eux sont tués. Nous préférons nous asseoir ici parler du Togo, mais on n’ose pas parler réellement de ce que les Togolais endurent ».
A l’en croire, il n’y a aucun respect des droits de l’homme au Togo. « Pendant que nous parlons, plus d’une trentaine sont encore derrière les barreaux. Certains y sont depuis plus d’un an et n’ont pas encore été jugés et j’appelle ça une véritable atteinte aux droits de l’homme au Togo et une honte pour la CEDEAO que nous sommes et devrons faire quelque chose pour les nôtres », a soutenu Fatoumatta Njai.
Pour elle, toutes les institutions au Togo sont inféodées au parti au pouvoir. Et donc dans ce cas, il est illusoire de croire qu’une institution peut décider quelque chose contre la volonté du régime togolais. « L’administration et le parti au pouvoir ne font qu’un et c’est du subterfuge de croire que le représentant de l’administration fera outre que la position du parti au pouvoir », a-t-elle dit.
Les parlementaires se réunissent aujourd’hui pour prendre une décision d’urgence sur le Togo. Ils feront une proposition aux chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO qui, eux, seront en sommet extraordinaire demain à Abuja, une rencontre toujours consacrée au cas du Togo.
A suivre donc.
I.K
Source : www.icilome.com
What is happening in Togo is not good at all because of the way the Government is punishing the opposition members every time there much on the streets.we Ghanaians are pace makers and we want ECOWAS to do something to help poor togolese who are suffering and even running to Ghana for safety…
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