Les dirigeants ouest-africains se sont contentés d’exprimer « leur préoccupation face à la tension politique persistante » dans le pays et d’appeler au dialogue. Il faut « s’engager dans les plus brefs délais à un large dialogue dans un esprit de compromis » peut-on lire dans le communiqué final. Des pourparlers pour se mettre d’accord sur des réformes politiques respectant l’ordre constitutionnel au Togo.
Ainsi, malgré la demande vendredi de la coalition de l’opposition togolaise, à l’origine de la contestation populaire dans le pays, que les pays de la CEDEAO fassent tout pour que le régime togolais « intériorise et accepte enfin l’alternance », les dirigeants ouest-africains se sont limités à une position très diplomatique.
[Reportage] L’opposition togolaise maintient la pression
Alors que la Cédéao tenait son sommet, une fois de plus, ce samedi, des milliers de Togolais ont répondu à l’appel de l’opposition, et ont traversé le centre-ville de Lomé jusqu’à la plage.
Comme sous un arbre à palabre, la fin de la marche de ce samedi a été l’occasion pour les manifestants d’interpeller leurs leaders. Jean-Pierre Fabre en a profité pour répondre à Faure Gnassingbé qui déclare à Jeune Afrique à paraître cette semaine : « Nous avons, au sein de l’opposition, des partis représentés à l’Assemblée et des partis extraparlementaires. Ils devront décider s’ils y viennent séparément ou en coalition. Nous avons aussi des partis qui n’ont ni manifesté ni revendiqué et qui agissent dans le cadre des institutions. Ceux-là aussi ont le droit de participer. »
« Oui, moi je voudrais poser une question et faire une proposition, a déclaré Jean-Pierre Fabre. On nous parle de dialogue. Nous marchons jusqu’à présent mais nous ne voyons pas s’ouvrir le dialogue et je voudrais savoir : tous ceux qui se bousculent – je ne voudrais nommer aucun parti – pour prendre part au dialogue mais que nous ne voyons pas dans les rues manifester à nos côtés, qu’est-ce que vous pensez de ces partis ? »
Nathaniel Olympio, regardant la foule présente, a estimé que c’était une preuve que la population croit à une victoire très proche et que donc elle était prête à faire des sacrifices pendant ces périodes de fête pour obtenir la démocratie, l‘Etat de droit et l’alternance.
Source : www.cameroonweb.com