Malgré que la sortie médiatique de l’Association pour la Promotion de l’État de Droit (APED) soit empêchée par les forces de l’ordre, les avocats Jean Dégli, Zeus Ajavon et Djovi Gally membres de cette association ont réussi à faire passer leurs propositions de sortie de crise. C’est tout un chapelet de proposition que ce trio d’avocats familiers aux soubresauts politiques ont fait à l’endroit de la classe politique togolaise, à l’opinion nationale et internationale. Voici ce qu’ils recommandent :
« Libération totale, immédiate et sans condition de tous les prisonniers politiques.
Levée immédiate de « l’état de siège » dans les villes de Sokodé, Bafilo, Kara et Mango…
Opérer les réformes constitutionnelles et institutionnelles de manière consensuelle, de préférence par voie parlementaire (limitation du mandat présidentiel à deux fois cinq ans, avec la formule « en aucun cas nul ne peut faire plus de deux mandats », élection du Président de la République à un scrutin uninominal majoritaire à deux tours, réaménagement des prérogatives entre le Président de la République et le Premier ministre, notamment en matière de nomination aux emplois civils et militaires).
Rénovation en profondeur du cadre électoral, y compris la Cour constitutionnelle.
Restauration d’un véritable ministère de la Défense Nationale dirigé par une personnalité civile.
La mise en place d’un Gouvernement de transition avec un Premier ministre désigné au sein de l’opposition démocratique.
En ce qui concerne les élections, « une Instance internationale (neutre et indépendante) devra remplacer la CENI pour l’organisation et la supervision des locales, des législatives et de la présidentielle de 2020 », afin de « garantir la transparence et l’équité des scrutins ».
Une Force de la CEDEAO, devra être déployée sur l’ensemble du territoire national, avant, pendant et après les élections, comme ce fut le cas en 1993 avec les Forces françaises et burkinabè. Cela permettra de rassurer les populations togolaises traumatisées !…
Six mois après la mise en place du Gouvernement issu des élections législatives, les états généraux de la Défense nationale doivent être organisés pour trouver une solution définitive au problème récurrent Armée/Nation.
Selon Jean Degli et ses amis, conformément à la constitution de 1992, le chef de l’État Faure Gnassingbé devait renoncer à une nouvelle candidature en 2020.
Quant aux facilitateurs ghanéen et guinéen Nana Akufo-Addo et Alpha Condé, ils devront tenir compte des aspirations profondes du Peuple togolais. »
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