A part le fait d’avoir assisté à un procès militarisé hier à la Cour d’appel de Lomé, ceux qui ont été témoins de l’audience de Satchivi ce jeudi ont vu à quel points les grands magistrats du pays sont des experts dans le déni de droit. Pourquoi convoquer une audience si c’est pour la renvoyer à une date ultérieure sans sa tenue ? Le mouvement « En Aucun Cas » tente de trouver une réponse à cette interrogation.
A en croire l’avocat général (Procureur de la cour d’appel), lui, le Procureur Général et le celui de la République n’étaient pas prêts pour ce procès.
Vraisemblablement, l’audience relative au renvoi du dossier Foly Satchivi à la date du 22 août ne s’est pas déroulée de manière courante. L’audience, à peine débutée que « l’avocat général ayant à ses côtés le Procureur Général et le Procureur de la République demandèrent un renvoi du dossier Foly SATCHIVI au 22 août 2019 », a constaté un des collègues de l’accusé présent au procès hier.
Ce fut une stupéfaction totale dans le rang des avocats de Satchivi qui ont à tour de rôle tenté de raisonner les procureurs afin que l’activiste soit remis en liberté, au lieu d’un report d’audience. Et suite au plaidoyer de Me Raphaël KPANDE-ADZARE, Me Dodji APEVON, Me Célestin AGBOGAN et Me Claude AMEGAN (avocats de Satchivi), l’audience a été suspendue par le président de la Cour d’Appel.
Le Procureur de la Cour d’Appel revient quelques minutes après avec le Procureur général et celui de la République pour annoncer que la décision indiquant le renvoie de la remise en liberté provisoire du porte-parole du mouvement ‘En aucun cas’ demeure inchangée et la séance fut levée après cette ces mots. L’accusé et ses avocats vont à nouveau comparaître devant la Cour le 22 août prochain.
Pour certains, les juges ont choisi délibérément de renvoyer l’audience à la date du 22 août, date à laquelle l’activiste a été arrêté en 2018. En claire, il doit passer 1 an en prison, avant de recouvrir sa liberté.
Source : www.icilome.com