Le processus devant conduire aux élections consulaires le 20 novembre prochain à la Chambre du Commerce et l’Industrie du Togo (CCIT), vient d’encaisser un coup rédhibitoire. Un arrêté ministériel du ministre en charge du secteur, le col Kodzo Adédzé signé le 02 septembre 2020 a assèné un coup d’arrêt à ces élections qui sont « suspendues » jusqu’à nouvel ordre.
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L’actualité est très mouvementée ces derniers jours en ce qui concerne le processus électoral à la CCIT. Récemment des contestations récurrentes en provenance des associations professionnelles et de certains opérateurs, ont fait surface.
Selon les responsables de l’Association des Opérateurs Économiques du Togo (ATOE), le Président de la CCIT Germain Méba, propre candidat à sa succession à ces élections, a savamment orchestré une pagaille, en refusant d’ordonner l’établissement de la carte CCIT à certains de ses membres.
« Sur 84 membres ayant régulièrement payés les frais de quittance pour l’établissement de la carte CCIT depuis 2019, une vingtaine n’a toujours pas reçu leur carte de CCIT, malgré de multiples interventions incluant celle du Ministère du Commerce », avait indiqué Wiyaou Tchindé président de l’ATOE en conférence de presse le 25 août 2020 à Lomé.
Et d’ajouter « la CCIT se permet d’introduite de nouvelles dispositions dans les conditions d’inscriptions des opérateurs sur la liste des électeurs. Pire, la CCIT va jusqu’à violer le Décret N° 2007-004 PR du 28 mars 2007 en son Article 3 ».
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Des accusations et des zones d’ombre autour du processus qui seraient jugées légitimes par le ministre en charge du commerce Kodzo Adzédzé qui via cette décision tirée de l’arrêté ministériel n° 043/MCIDSPPCL/SG, rend hémiplégique la magouille du président Germain Méba.
Cette décision qui serait pour le Président de la CCIT une léthargie, est motivée de manière claire par trois raisons majeures en l’occurrence les contestations récurrentes soulevées par des associations professionnelles et certains opérateurs économiques, le non-respect des conditions d’établissement des listes n’émet orales dans chaque préfecture ou sous-préfecture, et enfin la mutation de certains agents du ministère de l’administration territoriale, membres des commissions d’établissement des listes électorales.
L’arrêté ministériel vient porter un coup dur à l’actuel président de la CCIT, Germain Essohouna Meba, candidat à sa propre réélection, et en conflit ouvert avec l’association togolaise des opérateurs économiques (ATOE), où l’on crie à une victoire d’étape. Il suspend le processus car » soucieux de l’organisation d’élections consulaires inclusive, transparentes et régulières « , peut-on lire.
Une chose est évidente, Germain Meba de jour en jour, perd du poids et des alliances, et se met dans la posture de quelqu’un qui est prêt à tout pour conserver son pouvoir, quitte à sombrer du côté obscur.
Comme évoqué ci-dessus, l’atoe a balayé du revers de la main, preuve à l’appui, ses innombrables accusations, discriminations, calomnies et dénoncé des actions visant à fausser le jeu démocratique à la chambre, en l’occurrence en nommant des proches et fidèles aux commissions d’établissement des listes électorales.
Cet arrêté ministériel vient donner raison à l’atoe, ainsi qu’au patronat également floué par le président de la CCIT dans sa tentative de garder le pouvoir à tout prix.
Malgré les instructions de son ministre de tutelle, Germain Meba s’était mué dans un entêtement sans précédent dans le dossier de délivrance des cartes de ressortissants aux membres de l’atoe disposant de demandes visées et se retrouve aujourd’hui lâché.
L’homme dont le bilan de l’exercice écoulé de 2019 a connu une nette regression par rapport à 2018 ( plus de 600 millions de bénéfices en 2018 contre seulement 100 millions en 2019) et dont les états financiers sont légitimement soumis à un doute fait face aujourd’hui à une amère pilule.
Est-ce la fin d’une époque? L’arbre qui va être déraciné ne verrait-il pas l’orage qui de prépare à l’horizon?
Une chose est sûre, Germain Meba semble plus que jamais proche de la fin et n’a pas fini de livrer des informations sur sa mauvaise gestion et ses dérives totalitaires.
L’arrêté du ministre Kodjo Adédzé faut-il le rappeler, est salué par bon nombre d’acteurs du secteur et vient recentrer la démocratie et la transparence au de la chambre consulaire.
Source : Togoweb.net