CAP 2015 demande au gouvernement de résoudre d’urgence la crise scolaire née des revendications du CESET

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La crise qui secoue le secteur éducatif avec les grèves répétitives des enseignants ne laisse pas indifférent le CAP 2015. Dans une déclaration rendue publique, dont nous avons copie, il demande au gouvernement de résoudre pour une fois de bon le problème. Lire!

Déclaration du CAP 2015

L’année scolaire 2016-2017 a connu de fortes perturbations durant le premier trimestre. D’abord la rentrée scolaire a enregistré un retard d’environs un mois au motif fallacieux de la tenue du sommet sur la sécurité maritime organisé à prix d’or par le gouvernement. Ensuite le peu de temps que devraient passer nos enfants à l’école a été malheureusement jalonné de grèves à répétition des enseignants, sur la base d’une plate- forme revendicative introduite par le CESET. La grève des enseignants a poussé les élèves à se déverser dans les rues du pays réclamant leurs cours.

Devant la persistance de la crise, CAP 2015 a sollicité et reçu les responsables du CESET en vue comprendre en profondeur les raisons du conflit.

Il ressort de cette rencontre que les éléments de la plate-forme sont largement justifiés et légitimes. Ces revendications non seulement remontent à au moins 2013, mais ont déjà reçu l’accord de principe du gouvernement. Malheureusement, fidèle à sa politique de dilatoire, le gouvernement tourne le monde syndical en bourrique en les enfermant dans un cadre de discussion stérile.

Pour CAP 2015, la persistance de cette crise est du fait du pouvoir qui visiblement manque de volonté politique de faire progresser le système éducatif au Togo.

Il est clair que l’enseignement au Togo souffre d’un déficit criard de planification, créant en permanence une tension entre la population scolarisable et l’effectif des enseignants chargés de les encadrer. Une situation qui oblige les populations à recruter elles-mêmes des enseignants dits volontaires et à loger les classes sous des appâtâmes avec pour mobilier des troncs d’arbres. Au total, non seulement l’effectif des enseignants est très insuffisant mais aussi le peu qui exerce sur le terrain est mal traité et avec des disparités incroyables. Et face à leurs légitimes revendications, le pouvoir préfère l’intimidation et le dilatoire en lieu et place d’une négociation sérieuse. Une commission a été créée pour étudier les revendications des enseignants, ce qui a amené les syndicats à suspendre leur mouvement jusqu’à la fin du mois de janvier. Elle semble être une manœuvre pour enterrer encore une fois le dossier, la commission n’ayant à ce, jour proposé aucune solution aux revendications des enseignants. La CESET vient en conséquence de reprendre à ce jour trois jours de grève.

Au regard de la légitimité des revendications et de l’impact négatif sur le système éducatif et sur l’avenir de nos enfants, des grèves à répétition auxquelles on oblige les syndicats, CAP2015 demande au gouvernement de prendre des mesures idoines pour satisfaire les enseignants.

CAP 2015 tient à exprimer encore une fois son soutien aux enseignants qui consentent un sacrifice énorme pour assurer l’éducation de la jeunesse, relève de demain.

Fait à LOME le 18 janvier 2017
La Présidente de CAP 2015
signe
Kafui Adjamagbo-Johnson

icilome.com