Les candidatures concertées ne sont rien d’autre que des candidatures multiples. Elles signifient aller en rangs dispersés face au candidat du pouvoir. Dans le cas du Togo, les candidatures multiples de l’opposition auront pour conséquences certaines la démotivation des électeurs de l’opposition, la dispersion des voix des partisans du changement, et donc conduire inexorablement au maintien du système en place.
Nous devons tirer des leçons du passé. L’abstention record des partisans du changement lors des dernières locales signifie simplement qu’ils ne croient pas à une victoire de l’opposition si elle affronte le régime en rangs dispersés. Or, il est de notoriété publique que quand les gens ne croient pas en quelque chose, ils ne se mobilisent pas pour cette chose.
Les nombreuses fraudes et pratiques antidémocratiques orchestrées lors des élections par le régime en place sont facilitées par la démotivation des partisans du changement due au fait que l’opposition est désunie face au pouvoir. Ne répétons pas les mêmes erreurs qui nous nous ont fait échouer. Se comporter de la sorte est diabolique.
Ne faisons pas semblant d’ignorer les évidences. Évitons de nous mentir. Si nous sommes sérieux que nous voulons la fin de ce régime, faisons l’effort de présenter un candidat unique face à Faure en 2020. La candidature unique va redonner espoir aux populations et changer la perception que l’opinion internationale a de l’opposition togolaise.
Honnêtement d’ici 2020 qu’est ce qui aura changé pour que les populations, subitement, se mettent à croire à une possible victoire de l’opposition si elle n’est pas unie ? . La réponse évidente est que rien viendra convaincre les Togolais que l’opposition pourra gagner en rangs dispersés.
Par conséquent, je prie tous les leaders de l’opposition démocratique à mettre un bémol sur les ambitions personnelles légitimes pour faire en sorte que nous ayons un candidat unique. Ils faut qu’ils montrent qu’ils sont des grands hommes, et les générations futures le leur reconnaitront. Gandhi, Martin Luther King, Tche Guevara n’ont jamais été président. Mais, leurs noms sont gravés dans l’histoire plus que jamais.
BINAFAME Johan Kidékiyime
Source : telegramme228.com