Cancer de la prostate : les hommes noirs deux fois plus victimes que les autres

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La mort du footballeur international ivoirien Cheick Tiote en juin 2017 à l’entraînement d’une crise cardiaque a ré-ouvert un débat. Les Noirs sont-ils plus prompts que les autres à succomber à une crise cardiaque en plein exercice physique?

Les chiffres semblent parler d’eux-mêmes. D’après des statistiques rapportées par nos confrères de la BBC, les Africains constitueraient 17% des joueurs de football du monde. Malgré cela, ils représenteraient 40% des footballeurs morts sur le terrain depuis de 2007. Et sur les 26 footballeurs africains décédés durant cette période, 25 sont effectivement morts de crises cardiaques.

Ces statistiques inquiétantes s’étendraient aussi à d’autres sports comme l’athlétisme et le basketball. Les Noirs descendants de Ouest-Africains en Angleterre et aux Etats-Unis y seraient plus victimes d’accidents cardiaques que les autres.

D’après le cardiologue britannique Sanjay Sharma, cette tendance pourrait être causée par des facteurs génétiques. Chez les Ouest-Africains, le côté gauche de la cloison du coeur s’épaissirait plus facilement que chez les autres populations.

Quelques mois avant la mort de Cheick Tiote, c’est une autre maladie frappant lourdement les Noirs qui a occupé l’espace médiatique.

Les personnalités noires britanniques que sont notamment le boxeur David Haye et l’ancien sprinteur Linford Christie se sont engagés dans une campagne de sensibilisation nationale contre le cancer de la prostate. Comme son nom l’indique, la maladie touche la prostate, une glande du système reproductif masculin. Il est donc propre aux hommes.

Pour des raisons mal définies, le cancer de la prostate touche deux fois plus les hommes afro-descendants que les autres. Ainsi, un homme sur huit, toutes origines confondues, sera atteint d’un cancer de la prostate à un moment de sa vie. Chez les hommes noirs, la proportion passe de un sur huit à un sur quatre.

La maladie ne se manifeste généralement qu’après 40 ans. D’où la nécessité, à partir de cet ‘ge, de consulter au plus vite et régulièrement un médecin pour prendre la mesure de ce fléau, qui lorsqu’ il est identifié à temps, peut être vaincu.

Trop de nos frères et de nos pères, par négligence et par ignorance, y laissent derrière eux des familles inconsolables.

Source : www.cameroonweb.com