Dans un discours prononcé le 1er mai 2017, le président burundais Pierre Nkurunziza avait déclaré hors la loi l’union libre et le concubinage.
Le président burundais Pierre Nkurunziza avait donné jusqu’à la fin de l’année à tous les couples vivant en union libre pour se marier officiellement, dans ce que le gouvernement a qualifié de « campagne de moralisation de la société ». Son objectif étant de lutter contre la surpopulation, les grossesses non désirées, surtout chez les élèves, ou encore faire aimer son pays, comme l’avait expliqué le ministère de l’Intérieur.
Aujourd’hui, les premiers résultats commencent à apparaître. Le défi est énorme, expliquent les autorités. Selon un haut cadre du ministère de l’Intérieur, l’administration a recensé dans un premier temps, tous les couples vivant en union libre ménage par ménage et jusqu’au fin fond de la campagne burundaise, et il est tombé sur un chiffre des plus précis : 166 769 cas. Au moins cinq provinces ont déjà acheminé leurs résultats à ce jour. Et dans tous ces cas, environ deux-tiers de ces ménages ont régularisé leurs unions avant la date-butoir du 31 décembre 2017. Le gouverneur de Bururi, Christian Nkurunziza, se dit satisfait. « Nous alignons un total de 100 840 ménages en union libre. Plus de 66% ont déjà régularisé leur situation. »
Sensibilisation, organisations de fêtes collectives, pressions, menaces de sanctions… Tous les moyens ont été bons pour les convaincre pour se marier officiellement. Ceux qui ne l’ont pas fait s’exposent désormais aux sanctions prévues par la loi burundaise et même plus. « Si l’on inflige une peine allant d’un mois à trois mois, une amende de 100 000 à 200 000 francs burundais, et qu’il devient récalcitrant, il sera emprisonné jusqu’à ce qu’il régularise. »
En somme, pour les hommes qui entretiennent plusieurs concubines, les autorités les ont sommés de garder la première de ces femmes.
Source : www.cameroonweb.com