Un internaute burkinabè subit la foudre de la justice après des publications tendancieuses sur les réseaux sociaux, a-t-on appris de la presse locale.
En effet, le mars 2019, l’internaute nommé Nikiema Aimé, dans le groupe Tirs croisés sur Facebook, a écrit ce qui suit : « Les peulh de la ville sont sages, c’est ceux de la campagne les vrais dangers. La solution pour stoper le terrorisme, c’est d’exterminer les peulh dans les campagnes. Merci les Kolgweogo d’avoir amorcer l système. J vè construir des camps de concentration, des fours crématoire pur vous. Labo ouvert ».
Après diverses réactions, M. Nikiema, étudiant en première année d’économie, avait supprimé la publication, son compte Facebook et s’était rendu injoignable.
Mais c’était sans compter avec la ténacité du procureur du Faso près du tribunal de grande instance de Ouagadougou. En effet, le 2 avril 2019, le procureur instruisait le commandant de la section recherche (Gendarmerie Nationale) pour diligenter une enquête sur les faits et de procéder à l’arrestation de l’auteur du message.
II a été poursuivi pour incitation à la haine et à la violence suivant les dispositions de l’article 322-4 du Code Pénal qui dispose qu’ « Est puni d’une peine d’emprisonnement de six mois à trois ans et d’une amende de trois cent mille (300 000) à trois millions (3 000 000) de francs CFA tout discours ou écrit public qui justifie ou prétend justifier toute discrimination telle que visée à l’article 322-2 ci-dessus, toute haine, toute intolérance ou violence pour quelque motif que ce soit à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes. Si ces discours ou écrits ont entraîné des violences envers les personnes et/ou des destructions de biens, la peine est de trois ans à dix ans et une amende de cinq cent mille (500 000) à cinq millions (5 000 000) de francs CFA. La juridiction saisie peut, en outre, ordonner la confiscation des supports de ces écrits ou discours ».
Dans un communiqué ce 16 octobre, il est indiqué que M. Nikiema a été arrêté. Il sera traduit devant le Tribunal correctionnel de Ouagadougou suivant la procédure de flagrant délit.
Source : l-frii.com