Personne n’a rien à foutre d’un anonyme. Ce n’est pas une équation à résoudre, mais c’est ainsi. Cela n’intéresse personne de savoir si le portier d’une structure lambda ouvre la porte aux clients avec sourire ou chagrin.
Par contre les actes d’un artiste célèbre sont scrutés minutieusement. Ce n’est pas une surprise que la presse internationale soit bien intéressée par les propos récents de Sheyi Adebayor quant aux malentendus entre lui et l’humoriste togolais « Gogoligo ».
Ce dernier aurait interpellé l’international footballeur Sheyi de faire des dons en cette période de crise sanitaire. Et, ce n’est pas un secret que S. Adebayor n’a pas du tout digéré l’interpellation du fameux humoriste Gogoligo. L’évidence actuelle est qu’on se pose des questions sur le rôle d’un humoriste, ainsi que celui d’un footballeur. Intéressons-nous plutôt à ce à quoi rime un humoriste.
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D’après Wikipedia, un humoriste est un auteur dont la production intellectuelle, écrite ou visuelle, contient et manifeste de l’humour, c’est-à-dire une certaine forme d’esprit, à la fois joyeux et satirique, caractérisée par un aspect vivace et piquant, voire sombre.
Avec une telle définition, on s’attend à ce qu’un humoriste fasse divertir un public donné, lui offrir non seulement des moments de rire mais également des moments de réflexion. Du moins tel est son rôle principal. En Afrique, vivre de l’humour n’est pas du tout gagné, parce que les arts de la scène n’y sont pas pour autant développés.
Néanmoins, avec des initiatives comme « Le parlement du rire », tout pousse à croire que l’humour à de l’avenir sur le continent africain. Notamment, le nigérien Mamane, l’Ivoirien Gohou Michel ou encore la Camerounaise Charlotte réussissent tant mal que bien à faire rire l’Afrique et le monde entier.
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Au Togo, il est inadmissible de parler de l’humour sans faire mention de Gogoligo ou encore de . Par le passé le duo « Gogoligo & Gbadamassi » a fait pleurer de rire les Togolais. Mais ce temps est révolu. L’humoriste togolais Gogoligo semble ne plus avoir la notion du rôle d’un humoriste.
De son vrai nom Komi Mawulikplimi Ntsule, Gogoligo est récemment devenu membre des humoristes qui participent à l’émission « Le Parlement du rire » à Abidjan. Cependant, sur la scène humoristique togolaise, on peut compter sur le bout des doigts la production de cet humoriste.
Pour dire qu’il y a bien des années qu’on ne le voit ni le sent dans l’arène humoristique. Par contre, il est présent, mais alors très vivant sur les réseaux sociaux. Doit-on dire que la mondialisation et la technologie obligent ? Peut-être ou du moins on l’ignore.
Justement, Gogoligo fait partie de ceux et celles qui considèrent le « Facebook Live » comme un arbre à palabre au-dessus duquel il faut régler les comptes, insulter les uns les autres ou mieux ridiculiser pour avoir des « J’aime ». L’humain a ce besoin d’attirer l’attention sur lui. Parfois, on peut jouer au ridicule au nom de cette attention. C’est aberrant.
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Par ailleurs, il est aussi demandé à l’humoriste d’être critique de lui-même et de ce qui l’entoure. Quand l’homme arrive à un niveau qu’il ne se remet plus en cause ce n’est pas sérieux. S’il faut faire des « Facebook Live » qui n’apportent rien de concret à sa communauté, il y a de quoi remuer le pot. Il faut le réitérer, s’il faut faire des « Facebook live » parce qu’on a une popularité à deux balles pour ne rien dire d’intéressant qui fera avancer sa communauté, mieux vaut garder le silence.
Parfois, ce que les « stars » semblent ignorer est que la communauté attend dix fois de plus d’eux qu’elle attendrait d’un anonyme. Faut-il rappeler qu’elles (stars) portent la destination de tout un pays ? N’est-ce pas qu’une seule tomate pourrie suffit pour endommager un panier plein de tomates ?
On peut toutefois faire assoir quelqu’un pour lui faire comprendre la notion de responsabilité. En Afrique, notamment au Togo c’est ridicule d’apprendre à quelqu’un que quand l’humain aurait tout perdu, seul le respect lui reste. « Il y a beaucoup de façons d’entrer dans la vie d’une personne, mais il n’y a qu’une pour y rester… Le respect », dit-on.
Togo Matin
Source : Togoweb.net