La crise togolaise a été évoquée au sommet extraordinaire de la Communauté Économique des Chefs d’États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEA0) tenu samedi à Lomé. Des décisions d’envergure ont même été prises ce jour par des chefs d’Etats avec leurs côtés, Faure Gnassingbé. L’opposition togolaise relève certaines incohérences dans cette démarche.
Devant la presse ce mercredi à Lomé, la Coordinatrice de la coalition des 14 partis de l’opposition a relevé quelques manquements dans la prise de décisions de la CEDEAO par rapport à la crise politique togolaise.
« S’agissant du sommet de la CEDEAO, le moment viendra où nous prendrons position officiellement. Nous ne voulons pas trop parler aujourd’hui. Mais nous voulons faire observer tout simplement quelque chose. Nous voulons faire observer qu’il y a un vice dans ce qui s’est fait. Déontologiquement, lorsqu’il y a un conflit entre deux parties et que l’on veut prendre position, on écoute les deux parties. Non seulement on écoute les deux parties, mais on prend également position en toute objectivité, en tout liberté, sans la présence des deux parties. Cela n’a pas été le cas samedi », a recadré Brigitte Adjamagbo Johnson.
Selon la Secrétaire Générale de la CDPA, le régime qui est l’une des parties en conflit a eu la chance d’assister aux travaux de la CEDEAO. Il a également pris part aux huis clos sur le dossier togolais. Mais la coalition des 14, elle, n’a pas eu cette possibilité de donner sa version aux chefs d’États de la CEDEAO.
«Même pour régler la crise de la Guinée Bissau, on a fait venir l’opposition. Le chef de l’opposition a été consulté et on l’a écouté. Mais on ne l’a pas fait pour nous. Enfin on verra. Nous, nous savons ce que nous voulons. La lutte continue », a-t-elle poursuivi.
La Coalition des 14 annonce de nouvelles manifestations pacifiques et populaires la semaine prochaine.
A. Godfrey
Source : www.icilome.com