En conférence de presse lundi à Lomé, la Coalition de l’opposition est restée ferme sur le départ de Faure Gnassingbé. Elle oppose un refus catégorique à sa candidature en 2020.
Les responsables de la Coalition des 14 sont désormais clairs et catégoriques là-dessus : Pas question de remettre à zéro le compteur de Faure Gnassingbé. Hier devant la presse, d’un commun accord, ils ont encore réitéré leur position par rapport à la candidature du fils d’Eyadéma en 2020.
Selon l’opposition, c’est de l’escroquerie politique de la part du chef de l’Etat togolais de vouloir encore aller aux élections présidentielles prochaines, après avoir consommé 3 mandats.
« C’est vraiment immoral, c’est une escroquerie politique de la part de Faure Gnassingbé d’exiger maintenant sa candidature aux élections présidentielles, ou même d’envisager un 4em mandat. C’est vraiment immoral. S’il maintient cette position, on sera obligé de conclure qu’il manque profondément d’éthique politique. Et il n’est pas qualifié à diriger ce pays. Dans tous les cas, nous ne pouvons pas prendre cette responsabilité de l’autoriser à se présenter aux élections. S’il pense pouvoir passer par-dessus les cadavres des Togolais pour le faire, il n’a qu’à prendre cette responsabilité. Il est placé désormais face à son destin. Il est le seul à pouvoir faire le choix de sortir par la grande porte ou par la petite », a déclaré Brigitte K. Adjamagbo-Johnson, Coordinatrice de la Coalition des 14.
« Le régime n’a fait aucune concession. Les mesures d’apaisement n’ont rien à avoir avec leur revendication. Au contraire, elles sont liées à des violations de droit de l’homme que le régime a commises depuis que nous avons commencé les manifestations. Venons-en au processus électoral. Est-ce que c’est normal qu’ils continuent à préparer les élections pendant que nous dialoguons ? Le facilitateur a dit que c’est une question de bon sens. Cela veut dire qu’ils n’ont pas fait preuve de bon sens. Donc, il n’ont fait que corriger leur erreur. Sinon à part ces deux points, où se trouve leur concession ? », s’est interrogée Brigitte Adjamagbo Johnson qui dit attendre aussi une concession de la part gouvernement, notamment sur la candidature du chef de l’État en 2020.
Les leaders de la Coalition ne comptent pas laisser Faure Gnassingbé diriger seul le pays d’ici 2020. Ils proposent une période transitoire pour opérer les réformes et organiser des élections. Désormais, « la balle est dans le camp du régime de Faure Gnassingbé qui reste toujours campé sur sa position ».
A. Godfrey
Source : www.icilome.com