Des nouvelles de Lula, incarcéré depuis dix jours. A 72 ans, l’ancien président brésilien purge une peine de douze ans de prison pour corruption et blanchiment d’argent, une condamnation politique selon lui qui dénonce un complot. Dans une lettre écrite depuis sa prison, il clame de nouveau son innocence :
“Je suis serein, mais indigné comme tout innocent qui s’indigne lorsqu’il vit une injustice”.
Dans cette lettre, l’ancien président brésilien remercie également ses partisans qui ont plusieurs fois manifesté pour réclamer la libération de leur mentor.
“Ou vous relâchez Lula ou il n’y aura pas de répit !”
Dernier coup d’éclat en date : lundi 16 avril, certains ont envahi l’appartement de la côte que Lula aurait reçu en pot-de-vin selon la justice brésilienne, martelant : “Ou vous relâchez Lula ou il n’y aura pas de répit !”.
“Je suis très reconnaissant envers votre résistance et votre présence au sein de cet acte de solidarité”, a déclaré Lula qui s’adresse aussi au juge Sergio Moro et ses enquêteurs, les mettant au défi de “prouver le crime qu’ils affirment que j’ai commis”.
“Il est très seul”
La destinataire de la lettre, Gleisi Hoffmann, sénatrice et présidente du parti des travailleurs (PT), s’est toutefois déclarée inquiète sur la santé et le moral de l’ancien président brésilien : “Notre préoccupation est qu’il est très seul”, a-t-elle déclaré. “Samedi et dimanche ils ne lui ont autorisé aucune visite, même pas de ses conseillers juridiques. Cela nous inquiète qu’il puisse tomber en dépression ou malade”, a déclaré la sénatrice.
Vers une libération anticipée ?
Le Tribunal suprême fédéral du Brésil pourrait apporter une lueur d’espoir pour les soutiens de Lula en décidant de le remettre en liberté dans les jours à venir. Certains magistrats de ce tribunal, la plus haute instance judiciaire du Brésil, souhaitent en effet revenir sur une décision de 2016 qui permet d’incarcérer des prévenus si leur verdict de culpabilité pour corruption est maintenu en premier appel.
Selon ses détracteurs, cette décision prive les accusés de leur droit constitutionnel à épuiser toutes les voies de recours avant d’être placés en détention.
Source : www.cameroonweb.com