Boulevard des Armées : L’autre chantier à l’agonie !

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Photo à titre illustratif

La fameuse politique des grands travaux que le chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé, affectionne dans ses discours de circonstance, commence à donner une sérieuse migraine aux Togolais. Des chantiers ouverts par-ci et par-là, tournent au ralenti voire complètement abandonnés. Circuler sur certains axes de la ville de Lomé revient à s’armer de patience et de prudence.

Depuis quelques semaines, c’est un véritable parcours de combattant pour les usagers de circuler sur certaines artères de Lomé aux heures de pointe. Les chantiers ouverts depuis plus d’un an, sont abandonnés au grand désarroi des riverains et usagers. Côté poussière, n’en parlons pas.

Comme la route Notsè-Tohoun, le chantier du Boulevard des Armées est actuellement hanté par le sort de la voie Lomé-Vogan-Afoin. Ce boulevard qui quitte Tokoin Ramco et passe par la devanture de la paroisse St Martyr de l’Ouganda est dans un état critique. Un véritable chemin de croix pour les usagers et les riverains. La route jonchée de gravats, soulève des marées de poussières au passage des engins. Les riverains aux abois ne savent plus à quel saint se vouer dans cet enfer.

« C’est vraiment déplorable. On n’a jamais vu ça. C’est depuis le 05 janvier 2016 que les travaux de réfection ont démarré. Mais depuis quelques mois, le chantier est abandonné. C’est l’enfer qu’on vit tous les jours ici. Plus rien ne va. Regardé comment la poussière a coloré nos marchandises », déplore une riveraine, la quarantaine, détentrice d’une boutique construite au bord de la voie.

Depuis quelques mois, CECO BTP, l’entreprise chargée de l’exécution du chantier, étant au bord du gouffre, n’a trouvé d’autre solution que de fermer le boulevard.

Pendant que les ruelles voisines font office de déviation de fortune, occasionnant des accidents au quotidien, l’accès au CHU Sylavnus Olympio est pratiquement impossible. Avec les nids de poule, les usagers font toutes sortes de gymnastiques et d’acrobaties pour pouvoir circuler.

Mais tout cela ne semble rien dire au ministre chargé des Infrastructures et des Transports, Nisao Gnofam. Il ferme les yeux sur ces déboires du Groupe CECO BTP. L’on se demande pourquoi ce laxisme, cette indulgence vis-à-vis des responsables de cette entreprise qui est actuellement à l’agonie. Le ministre serait-t-il peut-être un actionnaire de cette entreprise?

En tout cas, bientôt la grande saison pluvieuse. Et ce n’est un secret pour personne que durant cette période, les dégâts sont toujours au rendez-vous. L’on attend de voir quel genre de mesure d’urgence prendra le gouvernement cette année, quand les grandes pluies pointeront leur nez.

KG.

icilome.com