Bongo, Déby, Gnassingbé, Obiang… Des fratries à l’épreuve du pouvoir-Jeune Afrique

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Jeune Afrique a lancé ce lundi 10 juillet 2023 une série sur les familles au sein desquelles règne l’incompréhension à cause du pouvoir dans les pays africains. En attendant le prochain épisode intitulé “Quand Faure et Kpatcha Gnassingbé s’affrontaient pour l’héritage de leur père”, savourons ensemble le premier des quatre.

Ils sont frères, ou frère et sœur, et la politique les a poussés à s’affronter. Après le décès d’un père pour les Bongo, les Déby Itno ou les Gnassingbé, ou dans la perspective de sa succession chez les Obiang… Du Tchad au Gabon, voyage au cœur des familles parmi les plus puissantes du continent.

Pour le commun des mortels, une querelle de famille peut dégénérer. Deux frères finissant par en venir aux mains à la fin d’un repas trop arrosé. Une sœur reniant son cadet et lui imposant des mois de silence… Mais, chez d’autres, et notamment dès que l’on touche au pouvoir suprême, les conséquences sont autrement plus graves et les rancunes deviennent tenaces.

Ainsi, lorsque, en 2009, Kpatcha Gnassingbé est arrêté sur ordre de son frère, Faure, qui a succédé à leur père, Gnassingbé Eyadéma, à la tête du Togo, il ne s’imagine pas qu’il lui faudra attendre mars 2023 pour retrouver un semblant de liberté et partir se faire soigner au Gabon.

Pascaline, la préférée écartée

À Libreville, le décès du patriarche, Omar Bongo Ondimba, a lui aussi fait éclater une fratrie, celle qui gravitait autour d’Ali et de Pascaline. Considérée comme l’enfant préféré de son père, mais empêchée de briguer la présidence – en partie parce qu’elle est une femme –, Pascaline a longtemps cherché à garder la main sur la famille Bongo, faute de pouvoir régner sur le Gabon tout entier.

Son ombre a plané sur le Palais du bord de mer, ses frasques et son train de vie fastueux ont gêné son président de frère. Mais elle a fini par s’effacer, reléguant son appétit du pouvoir au rang de souvenir. D’autres « parents de », à N’Djamena et à Malabo, seront-ils contraints de l’imiter ?

Zakaria, l’ambitieux contrarié

Alors qu’Idriss Déby Itno vient de décéder, en avril 2021, un homme s’impose à la tête du Tchad : Mahamat, l’un de ses fils. Mais un autre fils, Zakaria, prétend aussi à la succession. Ancien directeur de cabinet de son père, il a échoué à diriger la Transition. A-t-il dit pour autant adieu à ses ambitions, à quelques mois d’une élection présidentielle à laquelle Mahamat devrait se présenter ?

Teodoro Nguema Obiang Mangue touche quant à lui du doigt son rêve de succéder à son père, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, à la tête de la Guinée équatoriale. Soutenu par sa mère, la première dame, il se heurte cependant à l’hostilité d’une partie de la famille, qui lui préfère certains de ses frères, Ruslan ou Gabriel. La bataille de Malabo aura peut-être lieu…

Source: Mathieu Olivier – Jeune Afrique
Les prochains épisodes à lire sur Jeune Afrique:

Quand Faure et Kpatcha Gnassingbé s’affrontaient pour l’héritage de leur père (2/4)

Au Gabon, Ali et Pascaline Bongo Ondimba étaient-ils condamnés à se déchirer ? (3/4)

Mahamat, Abdelkerim et Zakaria Idriss Déby : trois frères pour un héritage (4/4)

Source : icilome.com