Boko : « Mon pays est pris en otage par deux postures… »

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Le retour au pays de l’ancien ministre de l’Intérieur, François Boko, est imminent. Dans une interview accordée à nos confrères de la Deutsche Welle (DW), l’homme revient en détail sur la mission qu’il compte mener pour l’avènement de la démocratie au Togo.

Selon l’avocat togolais, tout est fin prêt pour rentrer au bercail, et ce, avec la garantie du chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé.

« Je peux vous confirmer que j’ai reçu des émissaires du chef de l’Etat togolais qui m’ont proposé que je pouvais rentrer en tout sécurité dans mon pays. Et que, tel était la volonté du chef de l’Etat de garantir ce retour en toute sécurité. J’ai dépêché ensuite quatre émissaires pour confirmer ces dispositions. Donc dès lors, je n’ai pas de raison fondamentale de douter des garanties de sécurité qu’il propose pour ce retour dans mon pays », a indiqué Me François Boko dans cet entretien.

Pour lui, les difficultés liées à l’obtention du certificat de nationalité pour faire son passeport ne sont que des « détails qui ne remettent pas en cause la parole présidentielle selon laquelle je pouvais rentrer dans mon pays en toute sécurité ».

A l’en croire, son retour un peu précipité est lié au fait qu’il est tenu de résider dans le pays les douze mois précédant la présidentielle de 2020 conformément à la Constitution togolaise.

« Le temps passe. C’est pour cela que j’ai pris la décision de rentrer dans mon pays au cours de cette semaine qui me paraît décisive dans ce décompte. Je souhaite prendre des mesures conservatoires pour respecter les dispositions de notre loi fondamentale qui dispose que tout candidat à l’élection présidentielle doit élire domicile sur le territoire national douze mois avant le scrutin. Mais attention, cela ne veut pas dire que je serai candidat. Mais puisque je ne veux rien m’interdire, donc je me mets en situation de rendre possible l’hypothèse de ma candidature », a-t-il confié.

L’ancien ministre de l’Intérieur dit mettre sa sécurité entre les mains du chef de l’Etat. L’homme politique contraint à l’exil depuis 2005, estime qu’à son retour, il proposera une « offre politique » à la classe politique togolaise. Et c’est en fonction de l’engouement des acteurs politiques par rapport à cette « offre » qu’il va définir la marche à suivre pour sortir le pays de l’ornière.

Selon Boko, jusqu’à présent, le Togo est pris en otage par deux postures. L’une de conservation du pouvoir et l’autre une posture trop idéologique pour être stratégique.

« Il vaut mieux penser au rassemblement et établir des ponts, établir des parcelles entre les deux postures et être pragmatique. Je ne suis pas encore dans l’arène politique pour prétendre créer un parti. Si je dois m’engager, j’attends des signaux forts de classe politique et c’est en fonction de ces signaux que je me déterminerai. Mais pour l’instant, l’essentiel pour moi, c’est de rentrer dans mon pays », a-t-il conclu.

Rappelons que Alain Fénéon, avocat de François Boko, est déjà au Togo depuis dimanche dernier. Et ce, pour déblayer le terrain avant l’arrivée son client ce jeudi 28 mars 2019.

Suivez plutôt l’interview dans son intégralité !

Godfrey Akpa

Source : www.icilome.com