Pendant que certains acteurs politiques et de la société civile dénoncent ouvertement la nouvelle loi liberticide relative aux manifestations pacifiques publiques au Togo, d’autres préfèrent plutôt prendre leur distance. Et c’est le cas de Pascal Bodjona.
Présent samedi dernier à la fête traditionnelle Dunényon-zan, l’ancien ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales n’a pas voulu donner son appréciation par rapport à la nouvelle loi sur la liberté de manifestation qui, entre-temps, portait son nom.
L’ancien ministre Pascal Bodjona laisse croire qu’il n’a pas encore lu voire analysé le contenu et les motifs ayant conduit à l’adoption de cette nouvelle dite Boukpessi que les Togolais, dans leur majorité, dénoncent depuis plus deux semaines déjà sur les réseaux sociaux et sur les médias.
« Pour le moment, je n’ai pas encore le texte pour lire la quintessence et les motifs qui ont sous-tendu cette modification. Lorsque je l’aurais fait, je pouvais vous revenir en d’autre occasion », a-t-il indiqué aux confrères journalistes qui l’ont apostrophé sur le sujet.
Tout porte à croire que le ministre Bodjona dont la loi sur la liberté de manifestation au Togo a longtemps porté le nom avant d’être modifiée le 07 août dernier, se veut très prudent.
Selon certains observateurs, cet « grand animal politique » ne peut pas faire croire aux Togolais qu’il n’a pas encore eu en sa possession le texte de cette nouvelle loi relative aux manifestations publiques au Togo. Il veut juste prendre ses distances.
« Il a intérêt à se réserver. Sinon, le ministre Bodjona ne peut nous dire qu’il n’a pas encore le texte de cette nouvelle loi qui fixe désormais les conditions d’exercice de la liberté de réunion et des manifestations pacifiques publiques au Togo. Moi je crois qu’il veut juste prendre ses distances, puisqu’il connait bien ce régime », a noté Pasteur Edoh Komi dans l’émission Audi-Actu ce lundi matin sur les ondes de la radio Victoire FM.
Godfrey Akpa
Source : www.icilome.com