Les députés ont autorisé jeudi le gouvernement à ratifier le protocole de Séoul destiné à éliminer le commerce illicite de tabac.
Parallèlement, le Togo va renforcer son arsenal juridique.
‘L’élimination du commerce illégal va générer une hausse des recettes fiscales résultant de l’augmentation de la vente de produits du tabac taxés. Les revenus ainsi générés iront aider le secteur médical’, a indiqué Moustapha Mijiyawa, le ministre de la Santé.
Le commerce illicite du tabac est un phénomène transnational, une réponse efficace, coordonnée au niveau régional et international s’impose.
La ratification du protocole de Séoul par le Togo est importante.
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) s’engage à promouvoir le protocole auprès des pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et de l’Union économique monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), des pays minés par la contrebande de tabac.
L’expérience de plusieurs pays, dont le Kenya, montre que le suivi et la traçabilité des produits du tabac permettent de réduire la contrebande et de récupérer d’importantes ressources financières qui constituent un manque à gagner significatif pour les budgets des Etats.
Le protocole de l’OMS préconise le contrôle de toute la chaîne de production depuis la fabrication jusqu’à la distribution. Les Etats pourront ainsi contrôler si les cigarettes distribuées sont légales ou non.
Selon une étude récente, le volume de la contrebande de tabac en Afrique de l’Ouest atteindrait les 250.000 tonnes par an.
Ce qui représente environ 10 % de la production annuelle des 4 grands cigarettiers qui alimentent ce trafic. Ils fabriqueraient même des cigarettes spécialement pour ce marché illégal. La conquête du marché africain – avec ses 2 milliards d’habitants en 2050 – est devenue une priorité des majors du tabac face au déclin des marchés occidentaux.
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