Besoins alimentaires: le Burundi rejette le rapport d’Ocha

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Le gouvernement burundais rejette catégoriquement le rapport du bureau de coordination des nations Unies pour les affaires humanitaires qui affirme que 3,6 millions de Burundais ont besoin d’assistance.

Bujumbura dénonce un rapport écrit de façon unilatérale et demande à l’Ocha d’entrer en contact avec quatre ministères concernés pour élaborer un autre rapport « consensuel et fiable » pour venir en aide aux personnes qui nécessitent des besoins humanitaires pour cette année 2018.

Le communiqué du secrétaire-général et porte-parole du gouvernement, Philippe Nzobonariba, rejette en bloc le contenu du rapport d’Ocha qui affirme que 3,6 millions Burundais ont besoin d’assistance humanitaire.

Une situation alarmante loin de la réalité selon Bujumbura.

Selon le rapport de l’office de coordination des affaires humanitaires, 2,4 millions de personnes au Burundi serait même en situation humanitaire urgente et nécessiteraient cette année une intervention humanitaire des Nations unies pour 141.7 millions de dollars.

Philippe Nzobonariba, secrétaire-général et porte-parole du gouvernement, à Bujumbura, au Burundi, le 12 septembre 2017.
Philippe Nzobonariba, secrétaire-général et porte-parole du gouvernement, à Bujumbura, au Burundi, le 12 septembre 2017.

Le gouvernement burundais apprécie l’initiative de la communauté humanitaire pour venir en aide aux personnes en situation d’urgence, mais « déplore que le rapport et les personnes en situation d’urgence de même que le recensement des personnes en état de nécessité et les chiffres avancés » n’ont jamais fait l’objet de collaboration avec les ministères de l’Intérieur, de l’Agriculture, de la Santé et celui des Droits humains concernés.

Pour Philippe Nzobonariba, le gouvernement a consenti des moyens importants dans des projets visant l’amélioration du bien être des populations rurales et se dit « étonné » par les chiffres avancés par Ocha.

Le gouvernement burundais préfère mettre en avant la politique de subvention des engrais, la gratuité des soins de santé pour les femmes enceintes et les enfants et l’esprit de solidarité nationale qui permettraient d’affirmer que la situation de 2018 est meilleure qu’en 2017.

Le gouvernement burundais s’attend plus à ce que ses partenaires axent les efforts beaucoup plus sur l’aide au développement que sur l’aide humanitaire.

Source : www.cameroonweb.com