Vendredi, la Police républicaine du Benin a mis la main sur 70 000 cartouches de calibre 12 dans la commune de BANTE, après un accident impliquant deux personnes de nationalité togolaise.
Devant la presse ce samedi, le Procureur spécial près la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), Mario Mètonou, a informé l’opinion publique dela saisie dans l’arrondissement de Atokolibé, commune de BANTE de 70 000 cartouches de calibre 12 ainsi que l’ouverture d’une enquête afin d’établir l’origine précise de la cargaison, le lieu de son chargement, le ou les expéditeurs, le ou les destinataires, leurs motivations réelles ainsi que l’usage auquel la cargaison est
destinée.
« Hier vendredi 30 avril 2021, aux environs de 5 h du matin, le Commissariat de GOUKA a été saisi d’un cas d’accident mortel de la circulation qui s’est produit à hauteur du village Agbon, dans l’arrondissement de Atokolibé, commune de BANTE », a déclaré le Procureur.
Il a poursuivi : « Des quatre occupants du minibus, deux sont décédés sur le champ et un troisième, le conducteur, a succombé à ses blessures quelques instants plus tard à l’hôpital de zone de Savalou. La fouille du minibus a permis de découvrir qu’il transportait 56 sacs de jute imbibés d’huile rouge ».
Mais grande fut la surprise des éléments de la police lorsqu’ils ont découvert en lieu et place de l’huile rouge, des cartons de munitions de calibre 12 soigneusement emballés. « Au décompte, ce minibus transportait soixante-dix mille (70 000) cartouches de calibre 12. Tout porte à croire que le marquage des sacs à l’huile rouge est destiné à tromper la vigilance des forces de défense et de sécurité », a souligné le représentant de la loi.
A en croire la déclaration de Mario Mètonou, « le seul rescapé de l’accident dit répondre au nom de KANKALALA Aziz, de nationalité togolaise, il réside à Aledjo au TOGO. De ses premières déclarations, il ressort qu’il a l’habitude d’aider le conducteur du minibus, également de nationalité togolaise à décharger ses marchandises ».
Et dans le cadre de cette nouvelle mission, il aurait été sollicité la veille aux environs de 20 HEURES à AORO, village situé sur l’axe routier Bassila – Bantè pour aider à décharger la cargaison à GOUKA et à Akpassi dans la commune de Bantè.
« J’ai fait ouvrir une enquête en vue d’établir l’origine précise de la cargaison, le lieu de son chargement, le ou les expéditeurs, le ou les destinataires, leurs
motivations réelles ainsi que l’usage auquel la cargaison est destinée. Les officiers de police judiciaire chargés de cette enquête sont à pied d’œuvre et je garde un contact permanant avec eux », a annoncé le Pocureur spécial près de la CRIET.
Source : icilome.com