Le ministre togolais de la fonction publique, point focal du gouvernement et du parti au pouvoir a réagi vendredi sur le communiqué publié par les ministres ghanéen, Albert Kan-Dapaah et guinéen, Tibou Kamara annonçant le démarrage du dialogue pour le 15 février prochain. Pour Gilbert Bawara, la date de démarrage du dialogue a été fixée en plein accord avec la Coalition comme avec le gouvernement. Ainsi, annonce-t-il que tout sera mis en œuvre pour que la date soit respectée. Il appelle l’opposition à démontrer sa considération envers les dirigeants de la sous-région et à penser aux calvaires des populations qui payent le lourd tribut de la crise.
Dans une interview accordée à l’agence Savoir News, Gilbert Bawara a révélé que le communiqué de presse des deux émissaires est l’aboutissement d’un travail laborieux, après deux jours de mission et des consultations et échanges substantiels avec les principaux acteurs.
Le ministre ajoute par ailleurs qu’il était présent avec le porte-parole de la coalition lorsque le communiqué a été signé par les deux émissaires.
« C’est un fait nouveau et très significatif. La question de la bonne volonté, de la bonne foi et de la crédibilité des acteurs politiques togolais est désormais posée et engagée. Aussi bien la coalition que le gouvernement, nous sommes placés devant nos responsabilités face à nos concitoyens », dit-il affirmant qu’il revient désormais aux acteurs politiques togolais de démontrer « davantage de considération envers les dirigeants de la sous-région qui sacrifient de leur temps et de leurs énergies en s’investissant pour rapprocher les acteurs politique togolais et les encourager dans le processus de dialogue ».
Gilbert Bawara explique que le communiqué traduit des engagements réciproques qui requièrent une certaine concomitance dans leur exécution. De ce fait, il estime qu’il faut faire confiance à la volonté des parties à s’assumer.
Relevant que la mission des deux émissaires est intervenue à l’initiative et avec le soutien actif du gouvernement, le ministre de la fonction publique indique que la date de démarrage du dialogue a été fixée en plein accord avec la Coalition comme avec le gouvernement.
« Tout sera mis en œuvre pour la concrétisation des pourparlers politiques aux conditions et aux dates prévues. Au regard des effets néfastes et préjudiciables de la situation actuelle sur la cohésion nationale et sur les activités économiques, personne n’a intérêt à rechercher une pérennisation d’un climat de crispation », affirme M. Bawara.
Au sujet des clarifications que la coalition de l’opposition entend demander aux médiateurs, le porte-parole du gouvernement togolais rappelle que les points convenus et stipulés dans le communiqué sont le fruit d’échanges et de consultations intenses avec toutes les parties concernées.
« Bien entendu, l’on peut comprendre que des activités politiques déjà planifiées et annoncées auparavant, notamment les manifestations prévues pour ce weekend aussi bien par la coalition que par Unir et des regroupements de femmes ne soient pas affectées par les nouveaux développements », a-t-il dit.
Gilbert Bawara explique que les travaux préliminaires auront lieu dès l’ouverture du dialogue, à titre de questions liminaires afin de fixer le reste des modalités. De ce fait, il exclut toute autres initiatives et discussions avant l’ouverture du dialogue.
« Si l’opportunité se produit de se déterminer dans l’intervalle sur les participants au dialogue, cela se fera. Sinon les dispositions seront prises pour convenir des parties prenantes dans les meilleures conditions possibles », souligne le point focal du gouvernement sur la question du dialogue.
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