Bawara répond aux leaders politiques qui mettent en doute la mort de militaires à Sokodé

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Le ministre togolais de la fonction publique a réagi mardi aux propos tenus lundi lors de la conférence de presse de l’opposition par Antoine Folly (UDS Togo) et Jean Kissi (CAR), dans lesquels ils mettaient en doute la mort dans la nuit du 16 au 17 octobre dernier de deux militaires togolais dans la ville de Sokodé. Gilbert Bawara qualifie ces déclarations d’attitude particulièrement « abjecte et indigne » de la part des responsables politiques de leur niveau. Quant au dialogue, le ministre affirme que la volonté du gouvernement à le concrétiser afin de réaliser les réformes reste intacte.

Lors de la conférence de l’opposition, Jean Kissi, Secrétaire général du Comité d’action pour le renouveau (CAR) a déclaré qu’il n’y a aucune preuve de la disparition d’armes comme pour la « décapitation » ou l’ « égorgement » de deux militaires dans la ville de Sokodé.

Même son de cloche du côté d’Antoine Folly, le patron de l’UDS-Togo qui affirme que l’opposition n’a vu aucun militaire lynché, décapité et tué comme le dit à chaque fois le gouvernement. Pour lui, il n’y a aucune preuve attestant de la réalité de ces informations.

« On ne se moque pas ainsi de la mort d’êtres humains et on n’insulte pas de cette manière la douleur et l’affliction des familles endeuillées. Les deux militaires lynchés et décapités ont des identités connues et parfaitement vérifiables. Leurs corps d’appartenance au sein de nos forces de défense sont connus et ils sont issus de familles qui ressentent encore beaucoup de peine et de douleur. Avant d’être des femmes et des hommes politiques, nous sommes des mères et des pères de famille; des frères et sœurs de la même communauté nationale. Toutes les victimes des manifestations, quelle qu’en soit la cause, méritent considération et compassion », répond à ces leaders Gilbert Bawara.

Pour le ministre, les débats politiques ne peuvent tout excuser, surtout pas la profanation des morts et des atteintes ignominieuses et répétées à la dignité des familles éprouvées.

« J’encourage vivement monsieur Jean Kissi et ses camarades à cesser avec des attaques répétées de ce genre. Cela abaisse le débat politique et n’honore nullement la classe politique dans son ensemble », a-t-il dit.

M. Bawara confie à l’occasion que la volonté d’apaisement et de décrispation et le souci du gouvernement de concrétiser le dialogue demeurent intacts.

« Tout sera mis en œuvre pour conduire à son terme et faire aboutir le processus de réformes constitutionnelles et institutionnelle en cours. Les Togolais ne sont pas dupes ; ils connaissent parfaitement les partisans du statu quo. Les déclarations inutilement provocatrices et désobligeantes ne viendront pas de notre côté. Mais les comportements que nous dénonçons ne peuvent que renforcer la détermination de la justice à intensifier ses investigations afin d’identifier, de poursuivre et de punir fermement tous les auteurs, commanditaires et instigateurs des graves violences et exactions commises en s’abritant derrière les manifestations. La justice passera, dans le respect des règles et principes de l’Etat de droit », ajoute celui qui joue le rôle de porte-parole du gouvernement depuis un temps.

Pour le reste, le ministre Bawara se refuse à tout commentaire concernant la conférence de presse de la coalition et les différentes déclarations des leaders politiques à l’occasion des vœux de fin d’année. Pour lui, le Chef de l’Etat a tracé une feuille de route claire et précise qui sera le fil conducteur de l’action gouvernementale de chaque jour et qu’en ce sens, les débats d’entre-soi n’apportent rien au pays.

« Les aspirations de nos concitoyens sont suffisamment nombreuses et sérieuses pour nous mobiliser et mobiliser toute notre attention et nos énergies, plutôt que de se laisser distraire. Toutes les gesticulations destinées à bercer les militants de la coalition d’illusions relèvent davantage des fantasmes et ne servent qu’à alimenter la surenchère et la fuite en avant sans aucune issue », ajoute Gilbert Bawara avant de conclure : « Les partis et regroupements politiques jouent leur rôle. C’est respectable. Mais les responsabilités d’Etat imposent une conduite incompatible avec les débats stériles et les polémiques sans objet ».

TogoBreakingNews.info

1 COMMENT

  1. Que de fieffés menteurs dans ce gouvernement! Soit, ils ont planifié eux-mêmes l’assassinat de nos deux pauvres frères de l’armée, paix à leur âme! soit, il n’y a pas eu mort d’homme et cette histoire a été entièrement fabriquée par ces ennemis du peuple qui veulent coûte que coûte se maintenir au pouvoir, même s’il fallait éliminer leur propre mère avant! Sinon, comme d’autre l’on affirmé avant moi, comment peut-on comprendre que des militaires qui sont morts dans l’exercice de leurs fonctions n’ont-ils pas eu des honneurs militaires comme ceux rendus aux casques bleus togolais morts au Mali : »… Le communiqué du conseil des ministres a fait savoir qu’un hommage funéraire sera rendu aux casques bleus togolais tombés au champ d’honneur au Mali. Cette cérémonie se déroulera le 08 juillet (2016) à l’Etat-Major des Forces Armées Togolaise… » Koaci.com du 05 juillet 2016. Nos deux militaires-là étaient-ils moins bien que ces casques bleus? De grâce! Si vous voulez qu’on vous croit, montrez-nous au moins leurs photos! Ils en ont quand même fait au cours de leur vie! Nous connaissons tous ce pouvoir! Si ce qu’ils racontent était vrai, ils auraient montré tout en boucle depuis longtemps sur leurs média bidons! La vérité finit toujours par Triompher! Comme le disait souvent Gnass!

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