Bawara répond à l’opposition au sujet de la Constitution de 1992 et du vote de la diaspora Featured

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L’opposition togolaise réclame le retour à la Constitution de 1992 et l’effectivité du droit de vote pour les togolais de la diaspora. A l’Union pour la République, on se dit ouvert à toutes les réformes pouvant faire évoluer les institutions togolaises et les adapter aux mutations de la société. Gilbert Bawara, cadre du parti présidentiel se réjouit du consensus qui se dégage au niveau de la classe politique au sujet des réformes mais pense que la Constitution de 1992 n’est pas parfaite.

« Je ne sais pas de quelle manière on rétablit une Constitution. En revanche, je sais comment on réforme une constitution et les institutions. Nous sommes dans une démocratie et il y a des institutions démocratiques et des règles démocratiques qui existent. S’il s’agit de faire évoluer les institutions, de les adapter aux mutations de la société togolaise, de procéder à une réforme des institutions y compris par le bias de la Constitution, je le conçois bien volontiers », a déclaré Gilbert Bawara au micro de Kanal Fm.

Le cadre du parti UNIR indique que la Constitution de 1992 n’était pas une constitution parfaite. Pour lui, elle avait été conçue dans certaines de ces dispositions pour exclure certains opposants de l’époque des compétitions électorales notamment présidentielle.

« Elle avait été conçue dans un esprit ciblant le président de l’époque et faisant en sorte qu’au cas où il resterait président, il soit embrigadé et qu’il n’ait pas de marge de manœuvre. Donc ce n’était pas une Constitution parfaite. Elle avait été modifiée en 2002 dans le respect des règles constitutionnelles et à l’issue d’élections législatives que les partis politiques de l’opposition avaient librement boycotté à l’époque », relève Gilbert Bawara.

Pour le ministre, la réforme de cette constitution ne pose aucun problème. Mais il estime qu’il n’est pas question de laisser place au dogmatisme, à la démagogie et au populisme en demandant le rétablissement de cette loi fondamentale.

Revenant au vote des togolais de la diaspora, M. Bawara qui reconnait la légitimité de cette revendication appelle les uns et les autres à être réalistes.

« En Europe, nous avons 4 ambassades (Allemagne, France, Suisse, Angleterre), En Amérique nous avons deux ambassades, trois si nous ajoutons celui des Nations-Unies (Canada, Washington, New-York). Combien de togolais parmi ceux qui devraient pouvoir voter se signalent dans les ambassades ? C’est une question qu’il faut se poser… Mais il s’agit d’une aspiration légitime et il faut faire en sorte qu’à terme, nos compatriotes qui apportent beaucoup au développement du pays puissent voter », déclare le cadre du parti présidentiel.

Pour le ministre de la fonction publique, les réformes institutionnelles ont été amorcées avec la recomposition de la HAAC, de la Cour Constitutionnelle en plus des réformes électorales qui ont été faites. Gilbert Bawara parle également de la réforme des forces de défenses et de sécurité.

En ce qui concerne les réformes constitutionnelles, le Ministre Bawara indique que cette question sera tranchée prochainement une fois pour de bon. Il invite les togolais à une brève patience.

« Le Chef de l’Etat fera les réformes en ayant en esprit deux exigences. La première est que les réformes doivent s’opérer dans le cadre des institutions démocratiques et dans le respect des dispositions constitutionnelles. La 2e exigence est que nous sommes dans une démocratie et chacun doit pouvoir jouir de la liberté. Nous n’avons pas besoin de  nous lancer dans des affrontements stériles et des divisions qui n’ont pas lieu d’être. Nous n’avons pas besoin d’exposer notre pays quand certains pays, y compris ceux qui inspirent faussement nos concitoyens, ont perdu la paix, la sécurité et la stabilité », conclut-il.

Pour Gilbert Bawara, les togolais peuvent préserver la paix et la sécurité et en même temps opérer les réformes constitutionnelles pour que le Togo franchise un palier supplémentaire dans l’enracinement de la démocratie, dans la consolidation de l’Etat de droit et dans l’affermissement des libertés.

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