Bawara: ‘Nous utiliserons toutes les voies y compris le référendum pour faire adopter la réforme’ Featured

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C’est ce vendredi que démarre à l’Assemblée nationale togolaise, l’examen du projet de loi portant révision de la Constitution adopté le 5 septembre dernier par le gouvernement. Mais l’opposition togolaise pense qu’il n’y a rien de sérieux dans le texte et continue d’exiger le retour de la Constitution originelle de 1992. Pour Gilbert Bawara, c’est un subterfuge de la part des opposants qui cherchent à empêcher la réforme et créer un climat délétère dans le pays. Il déclare que le gouvernement est déterminé à faure adopter la réforme par toutes les voies autorisées par la Constitution.

Intervenant vendredi au micro de Rfi, le ministre togolais de la fonction publique estime que le projet de réforme adopté par le gouvernement et soumis à l’assemblée nationale n’est pas un texte figé mais un texte qui pourrait bénéficier des amendements et des propositions de la part des députés de tous bords.

« Nous espérons que les députés vont travailler dans un esprit d’ouverture et apporteront éventuellement des amendements qui vont dans le sens souhaité et désiré notamment par le collectif des partis politiques à la tête duquel il y a monsieur Jean-Pierre Fabre », déclare Gilbert Bawara.

Le ministre rappelle que le projet du gouvernement limite à deux le nombre de mandat du président de la République.

« Le Projet du gouvernement dit que le Président de la République est élu pour un mandat de 5 ans renouvelable une seule fois. Cette formulation exactement ce que Monseigneur Barrigah a proposé dans la recommandation n°5 de la Commission Vérité Justice et Réconciliation », a-t-il justifié.

Sur l’Accord politique global (APG) signé en Août 2006, Gilbert Bawara accuse Jean-Pierre Fabre, Secrétaire général de l’Union des forces de Changement (UFC) dans le temps d’avoir été le premier à violé l’accord.

‘L’Alternance, c’est le peuple qui décide’… dans les urnes

Abordant le sort de Faure Gnassingbé à l’issue de la réforme, le ministre de la fonction publique affirme que la réforme constitutionnelle n’a pas vocation à régler des questions personnelles. Pour lui, la loi ne devrait pas rétroagir mais doit disposer pour l’avenir.

« L’esprit de la réforme, c’est qu’au Togo comme partout ailleurs et en France, la loi dispose pour l’avenir. Nous ne pouvons pas commencer à spéculer et à débattre des questions de candidatures avant d’avoir opéré la réforme », soutient-il.

Gilbert Bawara estime que les togolais doivent cesser de considérer les patronymes et l’ascendance de Faure Gnassingbé mais doivent plutôt juger le chef de l’Etat par rapport à ses qualités et compétences personnelles.

« L’Alternance, c’est le peuple qui décide. La majorité est déterminée dans sa volonté et dans son engagement à faire en sorte que ce projet de réforme aboutisse naturellement dans le respect du débat démocratique à l’Assemblée nationale », avance M. Bawara qui précise que le gouvernement utilisera toutes les voies permises par la Constitution, y compris le référendum pour faire adopter la réforme.

Pour le ministre aucune question n’est taboue mais qu’il faut faire en sorte que les positions des uns et des autres ne rendent pas difficile le nécessaire consensus et le nécessaire compromis.

Quant aux manifestations publiques, Gilbert Bawara indique qu’elles ont toujours eu lieu sur toute l’étendue du territoire national. Mais il dénonce les relents identitaires et communautaristes du Parti national panafricain (PNP) de Tikpi Atchadam. Le ministre condamne l’opposition des communautés togolaises entre elles et soutient que le parti UNIR n’est pas en train de perdre son fief du Nord du pays.

TogoBreakingNews.info