Le dialogue politique annoncé par le gouvernement togolais aura bel et bien lieu. Mais si les choses trainent, ce n’est pas de la faute du gouvernement mais de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition. C’est ce qu’a indiqué lundi le ministre togolais de la fonction publique, Gilbert Bawara.
Pour le ministre Bawara, c’est l’opposition togolaise qui retarde le début des discussions entre togolais en posant des préalables.
« Si les choses trainent, c’est parce qu’il n’y a pas suffisamment d’échos témoignant de la même disponibilité et du même engagement du côté d’une certaine frange de l’opposition », a-t-il dit lundi sur Rfi.
Pour M. Bawara, le dialogue ne peut pas se préparer de façon unilatérale par le gouvernement qui en est l’initiateur. Il estime qu’il revient aux parties prenantes de saisir l’opportunité et de travailler avec le gouvernement pour la tenue effective du dialogue.
« Le gouvernement a pris l’initiative de promouvoir et d’assurer ce dialogue, encore qu’il revient maintenant à chacune des parties prenantes, aux différents protagonistes de travailler avec le gouvernement. Dès l’annonce de ce dialogue, les choses étaient déjà en marche. Mais il y a un certain nombre de comportements, de propos qui pourraient être assimilés à des préalables », a souligné le ministre.
L’opposition togolaise réclame la libération de toutes les personnes arrêtées depuis le début des manifestations le 19 août. Son chef de file, Jean-Pierre Fabre réclame même la libération des personnes détenues dans le cadre des incendies criminels des marchés de Kara et de Lomé.
Gilbert Bawara trouve que ces préalables ne sont rien que de la politique politicienne. Le ministre encourage les uns et les autres à faire preuve d’ouverture.
Pour sa part, l’opposition a annoncé de nouvelles manifestations dans les rues de Lomé et de l’intérieur du pays à partir de jeudi prochain.
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