Gilbert Bawara explique que la simple annonce de l’avant-projet de révision constitutionnelle, est en soi, une main tendue du gouvernement à l’opposition pour l’aboutissement de réformes constitutionnelles et institutionnelles dans un esprit de consensus. Un pas à ne pas interpréter comme une faiblesse, selon ce cacique du régime de Faure Gnassingbé.
«Cela démontre le souci du Chef de l’Etat de préserver la paix et d’éviter que la question de réformes ne serve de prétexte et de paravent à ceux qui seraient plutôt animés par la volonté de remettre en cause la cohésion, le désir de vivre ensemble, la paix, la sécurité et la stabilité dont nous avons besoin afin de nous consacrer davantage sur les questions de développement économique et d’amélioration des conditions de vie des populations», disserte tout confiant, Gilbert Bawara, cité par Togobreakingnews.
L’homme de Niamtougou convie donc le camp d’en face à œuvrer avec philosophie et veiller à ne pas verser dans de cupides revendications.
Gilbert Bawara interprète les dernières manifestations comme la preuve de la liberté d’expression au Togo, mais il est encore rassuré qu’il y aurait une «écrasante majorité» dont les intérêts sont au-dessus des millions de Togolais qui étaient dans la rue les 6 et 7 Septembre derniers, pas seulement à Lomé, mais aussi sur toute l’étendue du territoire.
«Ce serait une grave erreur que de croire que cette volonté de main tendue du Président de la République comme étant une faiblesse. Il faut que chacun sache que nous sommes dans une démocratie et dans un Etat de droit et que tout agissement qui enfreindrait les lois, y compris par des velléités de s’attaquer aux institutions démocratiques risque d’être confronté non seulement à l’immense majorité des Togolais qui se considèrent comme des gardiens et des sentinelles des valeurs démocratiques, mais aussi aux conséquences que la loi réserve à ceux qui agissent en transgressant les règles qui régissent la société», soutient-il.
Gilbert Bawara convertit le courage et la bravoure des millions de Togolais qui ont pris le risque d’exprimer leur ras-le-bol dans la rue, malgré ses propres menaces et celles de l’armée, en preuve de l’effectivité de la liberté de manifestation et d’expression au Togo. Mais il ne dit pas comment il interprète l’action d’un militaire qui tabasse sans vergogne un citoyen, le blessant comme une bête sauvage.
On ne sait pas non plus comment Gilbert Bawara peut justifier des tirs de l’armée sur une population qui manifeste pacifiquement et revenir dire sur les médias que ces populations réprimées sont l’exemple de la liberté d’expression.
A.Lemou
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