Bawara: "Allons au dialogue et débattons de tous les sujets et de toutes les préoccupations"

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Contacté à la suite d’un communiqué qui émanerait de Conakry après des échanges entre le président guinéen, Alpha Condé, et une délégation de la coalition de l’opposition togolaise, le ministre togolais de la fonction publique a indiqué que le gouvernement n’entend nullement commenter tout ce qui relève des activités, des déclarations quotidiennes ou des stratégies internes des partis politiques, surtout « lorsque cela procède d’une fuite en avant sans aucune issue ». Tout en saluant les efforts des présidents Condé et Akufo-Addo, le ministre indique que le gouvernement continue d’œuvrer pour la tenue du dialogue afin de solder la question des réformes politiques. Dans le même temps, il rappelle que l’essentiel des mesures d’apaisement a été réglé et que des préoccupations supplémentaires du même ordre ne pourraient être discutées que dans le cadre du dialogue uniquement, sans toutefois empiéter sur les procédures judiciaires en cours.

Pour Gilbert Bawara, tous les actes de solidarité et tous les efforts de la part des dirigeants de la sous-région, témoignant de leurs appuis et de leurs soutiens au processus du dialogue, sont les bienvenus et doivent être hautement appréciés.

Dans ce sens, il estime que les initiatives du président en exercice de l’Union Africaine, le prof. Alpha Condé, et du président ghanéen, Nana Akufo-Addo sont des efforts et initiales louables, conçus avec le plein accord du Chef de l’Etat togolais.

De ce fait, M. Bawara indique que le gouvernement continuera à œuvrer en vue de la tenue du dialogue et des concertations comme moyen de surmonter les désaccords politiques et de rassembler la classe politique autour des réformes politiques, en prélude au cachet populaire ultime.

« Mais l’objectif et la finalité demeurent, en définitive, l’adoption des réformes constitutionnelles et institutionnelles et la mise en place d’un cadre électoral garantissant des consultations électorales saines, exemplaires et irréprochables. C’est cette finalité qui doit focaliser l’attention des togolais, et non les considérations secondaires », dit-il.

Pour le ministre de la fonction publique, il sera loisible aux parties prenantes d’examiner, dans le cadre du dialogue, toutes sortes de préoccupations, y compris les questions susceptibles de contribuer davantage à la décrispation et à la confiance entre les acteurs politiques.

« Les personnes interpellées ou détenues que certains évoquent sont la conséquence et la résultante des graves violences et exactions perpétrées en marge des manifestations publiques. Il conviendrait donc de s’attaquer aux racines et aux causes, c’est-dire les manifestations et leurs lots de dérives et de débordements, et non pas uniquement à leurs effets. Parmi les effets et conséquences de la situation, personne ne saurait occulter et omettre les dommages et les préjudices considérables causés à l’économie nationale, aux commerçants et aux opérateurs économiques, sans oublier les destructions et les dégradations de biens privés et publics. Ce sont des questions à examiner et à régler de manière globale, dans le cadre du dialogue pour en tirer toutes les conséquences. Le calvaire des populations de Lomé confrontées à toutes sortes de tracasseries et parfois à l’agressivité de certains manifestants les jours des marches  doit constituer un souci pour tous les acteurs politiques. », déclare Gilbert Bawara.

C’est dans cet ordre d’idée que M. Bawara affirme que l’essentiel des problèmes soulevés (par l’opposition, ndlr) a déjà trouvé des solutions à travers les mesures prises le 6 novembre puis celles subséquentes intervenues depuis lors, notamment le 8 décembre 2017.

Pour lui, les procédures judiciaires doivent continuer à être respectées et ni les acteurs politiques ni le gouvernement ne sauraient se substituer aux autorités judiciaires. Chaque acteur et chaque institution doit rester à sa place, et jouer son rôle conformément aux textes qui les régissent.

« Tout le reste est superflu et ne mérite pas d’alimenter des débats excessifs. Allons au dialogue, et débattons de tous les sujets et de toutes les préoccupations que les parties prenantes souhaitent mettre sur la table.», a-t-il conclu.

TogoBreakingNews.info