Pour conserver le pouvoir, le régime qui régente le Togo depuis 50 ans passe par tous les moyens, quitte à donner des informations tronquées, pour se maintenir. Ce constat vient d’éminents professeurs d’universités qui s’indignent de la déclaration du gouvernement qui stipule que le taux de chômage a baissé au Togo.
En effet, des experts en économie cherchent en vain la provenance des chiffres publiés par le gouvernement, suite au Conseil des ministres la semaine dernière. A en croire les autorités togolaises, le taux de chômage au Togo serait de 4%. Ce qui veut dire que 96% des Togolais ont aujourd’hui un emploi décent et se nourrissent convenablement.
« Ce n’est pas vrai », a lancé Thomas Koumou, président de l’association Veille Economique, lors de la conférence-débat marquant le premier anniversaire du journal La Gazette du Togo.
« Le Togo ne peut pas avoir un taux de chômage de 4%. C’est totalement absurde qu’un pays en pleine récession depuis 4 ans, voit son taux de chômage en baisse », s’indigne-t-il. Pour lui, les gouvernants ont tout simplement refusé de faire les choses bien.
A en croire Thomas Koumou, le taux de chômage se calcule par rapport à la population active. Ce que, sûrement, le gouvernement n’a pas fait. Ou il l’a fait, mais ne veut pas donner la vraie information aux Togolais. Ce qui participe au projet de conservation à tout prix du pouvoir, un projet dans lequel s’est inscrit le régime en place depuis 50 ans.
« Les gouvernant veulent conserver le pouvoir. Il faut que les Togolais le sachent. Ils passent par tous les moyens pour donner des informations tronquées, afin de cacher la vérité au peuple », a laissé entendre l’expert en économie.
Il s’est également indigné du déficit budgétaire qui fait le lit à l’augmentation vertigineuse de la dette publique, puisque selon lui, plus le déficit budgétaire se creuse, plus l’endettement augmente. Mais les dirigeants togolais restent inertes face à la situation. « Face à cela, les gouvernants ont refusé de travailler… », s’est-il étonné.
Thomas Koumou, face à tout cela, devient sceptique quant à l’avenir du Togo. D’ailleurs, il prévient les Togolais à se préparer pour la « douleur » qui est devant. « Il y a de la douleur devant. Il faut que les Togolais se préparent », a-t-il averti.
I.K
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