Aucun véhicule n’est sorti du Port Autonome de Lomé lundi

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Les transitaires non agréés ont mis leur menace de grève à exécution. Lundi au Port Autonome de Lomé (PAL), aucun véhicule n’est sorti. Ces commissionnaires en douane protestent contre le « projet Meris » mis en place par l’Union professionnels des agréés en douane (UPRAD).

Lundi au Port Autonome de Lomé (PAL), poumon de l’économique togolaise, les activités ont tourné au ralenti. « Aucun véhicule n’est sorti », se gonflèrent ces transitaires grévistes qui, apparemment, sont très en colère contre les responsables de l’UPRAD, initiateurs du fameux projet Meris.

Selon eux, ledit projet, censé contrôler le convoyage des véhicules depuis le PAL vers les pays de l’hinterland (Burkina-Faso, Niger, Mali et autres), est tout sauf avantageux. Pire, il génère des frais supplémentaire aux clients.

« La mise en œuvre de ce projet demande que les transitaires déboursent une somme de 10.000 francs supplémentaires par véhicule. Nous protestons contre cela dans la mesure où ce système de tracking est déjà pris en charge par la douane au travers d’une escorte physique. Nous ne comprenons pas pourquoi l’UPRAD instaure un nouveau système », a déclaré Mathias Adékpoé, porte-parole des transitaires non agréés au PAL.

Même l’association du Sahel dans laquelle l’on retrouve le groupe des acheteurs et importateurs de véhicules du Burkina Faso, du Mali et du Niger, soutient la cause de ces commissionnaires en douane.

« Si on nous dit aujourd’hui que 10.000 francs CFA doivent quitter Cinkassé pour revenir et que hier, on nous parlait d’un escorte physique mais aujourd’hui, l’escorte est électronique, à quoi bon de payer encore ? », s’est interrogé Alassane Guira, Porte-parole des opérateurs économiques étrangers au PAL.

En Assemblée générale lundi, le Collectif des transitaires non agréés a décidé de reprendre le travail ce mardi. Mais ces commissionnaires en douane ne comptent pas se lasser faire. Ils prévoient des sit-in spontanés de protestation, dans les jours à venir, pour bloquer définitivement la mise en œuvre de projet Meris.

A. Godfrey

Source : www.icilome.com