Dans ses prévisions d’exploitation Oranbank Group estime pouvoir réaliser un résultat net de 36,2 milliards de FCFA de bénéfice net au terme de l’année 2018. Cela représentera environ 4,5 fois les 7,9 milliards obtenus au terme de l’année 2015, et une progression moyenne de 67% de cet indicateur, entre 2015 et 2018.
La projection est assez ambitieuse pour le groupe bancaire basé à Lomé, au Togo, et qui est présent dans plusieurs pays, notamment d’Afrique de l’ouest et centrale. Au cours des cinq années précédant 2016, il n’est pas parvenu à atteindre ce niveau de performance, affichant toutefois un résultat net, record de la période, à 17,4 milliards de FCFA en 2012.
Orabank qui a connu une progression soutenue de ses marges d’intérêt et de son produit net bancaire, devra pour cela avoir une meilleure maîtrise de ses charges, pour atteindre ses objectifs. Même si les indicateurs de l’année 2015 affichent des améliorations, ses charges d’exploitation en 2015 représentaient encore 61% de son Produit net bancaire.
Le groupe table sur une réduction de ses créances douteuses nettes à 30,7 milliards de FCFA en 2018, contre 88,7 milliards de FCFA en 2015.
Le groupe a aussi vu sa masse salariale gonfler en raison de la poursuite de sa stratégie d’expansion et d’une requête pour une augmentation des revenus en Côte d’Ivoire.
Il peut désormais compter sur une base clientèle qui s’est améliorée, un accroissement de ses investissement dans des titres et espère aussi augmenter significativement le taux de transformation des dépôts de sa clientèle.
Rappelons que le prêteur émet actuellement la deuxième tranche de son émission de billets de trésoreries, d’un montant de 15 milliards de FCFA, assortie d’un taux d’intérêt de 5,75% et pour une maturité de 18 mois. L’argent sert à renforcer ses activités de prêts au Togo, en Côte d’Ivoire et au Mali, tant au secteur privé qu’aux Etats de ces pays.
Idriss Linge
Agence Ecofin