Au nom d’une pseudo-stabilité !

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« Un chef d’Etat qui pense qu’il doit
forcément rester au pouvoir, et qu’il est le seul garant de la prospérité et de
la stabilité de son pays est un leader qui a échoué
 » (Barack Obama)

Sous le fallacieux prétexte que Faure
Gnassingbé serait le seul à même de garantir la stabilité du pays face à la
menace djihadiste, la communauté internationale veut instaurer la dynastisation
de la République. Très hostile aux valeurs de démocratie et de la bonne gouvernance,
Faure Gnassingbé qui est arrivé au pouvoir dans la terreur et le flot de sang
en 2005 n’a qu’une seule ambition, perpétuer le règne héréditaire du Togo avec
la complaisance des partenaires occidentaux. Qui se soucient comme d’une guigne,
que le Togo des Gnassingbé soit la seule calamité démocratique en Afrique de
l’Ouest. La fameuse communauté internationale a toujours fermé les yeux sur les
mascarades électorales, les violations massives des droits de l’homme, les
tripatouillages des lois de la République, les restrictions des libertés
publiques, bref le terrorisme politique qu’impose le régime de Faure Gnassingbé
à ses concitoyens.

Aujourd’hui, les menaces sécuritaires sont
mises en avant pour renforcer davantage la monarchisation du Togo, avec la bénédiction
des puissances occidentales. Au détriment de la liberté, de la justice, de la
démocratie auxquelles aspirent les Togolais. Ils sont les seuls peuples en
Afrique de l’Ouest à vivre cette situation inédite parce qu’on fait croire que
les Gnassingbé seraient les seuls à assurer la stabilité du Togo.

« La communauté internationale
attachée à la stabilité du Togo, sensible à sa résilience face aux groupes
extrémistes, attentive aussi à ses bonnes performances macroéconomiques
manifeste une certaine bienveillance à l’égard du président togolais »,
écrit justement Jeune Afrique. Qui estime que la réélection frauduleuse de
Faure Gnassingbé a été actée par la communauté internationale.

En effet, au lendemain des chiffres
fantaisistes et manipulés publiés par la CENI, nous avons appris de bonnes
sources que le Groupe des 5 ambassadeurs occidentaux (la France, l’Union
Européenne, l’Allemagne, les Etats-Unis et l’ONU) se sont réunis et avaient
ensemble pris la décision d’entériner le 4ème mandat de Faure Gnassingbé. Avant
que les Etats-Unis ne mettent les pieds dans le plat en demandant un recomptage
des voix bureau de vote par bureau de vote. 

Le soir du scrutin du 22 février, des
professeurs agrégés, en fait, d’irréductibles militants du parti UNIR avaient investi
la télévision nationale pour préparer l’opinion à un énième coup de force
électoral. Avec des argumentaires saugrenus selon lesquels parce qu’il y a
l’alternance au Niger, au Burkina-Faso, au Mali, le Sahel est en proie à des
attaques terroristes et que leur champion Faure Gnassingbé offre des garanties
de sécurité au Togo.

Aujourd’hui, Alassane Ouattara a décidé de
ne pas se présenter pour un 3ème mandat, Mahammadou Issoufou a réitéré à
maintes reprises qu’il va passer la main en 2021. Ces pays vont-ils sombrer
dans l’instabilité parce qu’ils ont connu l’alternance au pouvoir? Que
dire du Ghana, du Bénin ou encore du Sénégal qui sont des modèles de démocratie
sur le continent ?      

Au nom de cette pseudo-stabilité, depuis
plus de 53 ans, la dynastie Gnassingbé est imposée à la tête du Togo contre la
volonté des 8 millions de Togolais. Une famille qui a pris en otage le pays,
qui terrorise, opprime, brime les droits les plus élémentaires des populations,
pille allègrement les richesses et ressources du pays. Des pans entiers de
l’économie nationale sont mis en coupes réglées par la minorité pilleuse.

Sous Faure Gnassingbé, l’évasion fiscale a
atteint des sommets inqualifiables. Aujourd’hui encore, le pays est à la tête
du hit-parade des flux financiers illicites. Des centaines de milliards de FCFA
détournés qui servent à corrompre après coup la communauté internationale qui
opte pour le maintien de l’ordre établi.         

Médard AMETEPE

source : Liberté

Source : TogoActu24.com