Comme à son habitude à la veille de chaque manifestation de rue de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition, le leader du Parti national panafricain (PNP), Tikpi Atchadam est encore sorti de l’ombre avec un discours de mobilisation des troupes.
Dans ce énième message, celui par qui la mobilisation des Togolais dans la rue contre le pouvoir de Faure Gnassingbé est devenue plus grande, appelle les manifestants à ne pas changer de changer de stratégie dans la rue : celle de la non-violence.
« Ne cédons pas, l’abandon de la non-violence serait fatal pour nous et il n’y aura personne pour nous écouter. Malgré tout ce qu’il se passe, maintenons notre stratégie de non-violence. Elle a marché en Inde avec Gandhi, aux Etats-Unis avec Martin Luther King, en Afrique du sud avec Nelson Mandela. Elle va sûrement marcher pour nous au Togo et les lignes bougent sérieusement. Ni violence verbale et physique et nous libérerons ce pays », a-t-il déclaré dans son message audio.
Cette sortie du leader du PNP paraît comme une réaction à l’information donnée ce mardi par le ministre de la Sécurité et de la protection civile, Damehame Yark, comme quoi, à l’appel d’un des 14 partis politiques de la coalition, certains manifestants vont quitter les itinéraires définis de commun accord pour se retrouver dans d’autres coins et commettre des violences.
Selon Tikpi Atchadam, le pouvoir utilise tous les moyens pour irriter et pousser les manifestants à un changement de stratégie. « Il cherche à nous pousser à la violence, son terrain de prédilection », ajoute-t-il. Il n’en veut pour preuve que l’enlèvement à la veille des marches des 27, 28 et 30 décembre 2017 de trois (3) militants du PNP.
A en croire Tikpi Atchadam, la soif de manifester est encore plus forte dans les ‘villes assiégées’ (Mango, Bafilo et Sokodé).
« Si celles et ceux qui manifestent étaient payés pour le faire, il y a longtemps qu’ils auraient arrêté. S’ils étaient manipulés pour le faire, la supercherie aurait déjà été découverte. S’ils le faisaient par naïveté, il y a longtemps qu’ils auraient compris. S’ils avaient peur, ils auraient arrêté depuis les tueries et les multiples souffrances que le peuple togolais endure à ce jour », lance M. Atchadam.
S’adressant directement au chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, le président du PNP lui demande d’accepter avant qu’il ne soit trop tard et d’arrêter de compter sur « un éventuel essoufflement du mouvement ».
« Monsieur le président, acceptez n’est pas céder à l’opposition. C’est écouter et comprendre le peuple, c’est anticiper sur l’inévitable alternance, c’est libérer le peuple. Alors acceptez avant qu’il ne soit trop tard », lui dit-il tout en ajoutant que le peuple togolais a fait le choix de se battre malgré les ‘tueries’ et les ‘multiples souffrances’.
A l’appel de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition, regroupement auquel appartient le PNP, les Togolais sont encore dans les rues de la capitale et des localités de l’intérieur du pays pour exiger le retour à la Constitution de 1992, dans sa version originelle, le vote de la diaspora et le déverrouillage des institutions de la République.
Source : www.icilome.com