L’opposant togolais, toujours en exil à Accra, qui remobilisait ses troupes pour les manifestations des 6, 7 et 9 juin prochains qu’organise la coalition des 14 partis politiques de l’opposition, a profité de sa sortie pour s’adresser directement à la facilitation et à la Commission de la CEDEAO.
Pour le président du PNP, l’organisation sous régionale doit travailler à la convergence des libertés dans l’espace communautaire.
« En la matière, le Togo constitue une maladie de l’Afrique de l’ouest qu’il faut guérir dans les brefs délais », adresse Tikpi Atchadam à la CEDEAO.
De même, il demande aux chancelleries accréditées au Togo de peser de tout leur poids en faveur du respect des droits et des libertés fondamentales, particulièrement la liberté de manifestation par le pouvoir.
Et en ce qui concerne les prochaines manifestations projetées à Lomé et dans les localités de l’intérieur du pays, M. Atchadam veut atteindre le record des mobilisations afin d’imposer au pouvoir de Faure Gnassingbé un défi, celui qui consiste à arrêter un « mouvement océanique ».
Le patron du PNP demande de ce fait aux responsables de la société civile dans son ensemble, aux syndicats des transporteurs, au monde de la culture et du sport, aux responsables religieux et à tout leader d’opinion d’appeler clairement ceux qu’ils ont à leur charge à participer à la manifestation.
M. Atchadam a invité les Togolais de la diaspora à contacter chacun appeler par téléphone une cinquantaine de personnes, voire plus au Togo, à se joindre à la manifestation de rue.
« Le pouvoir minoritaire doit sentir la mobilisation pré-marche comme le grondement de l’ouragan. Toutes les localités doivent être debout », indique-t-il pour venir à bout d’un « pouvoir qui veut avoir un contrôle définitif sur les ressources, les corps, les esprits et la vie ».
Parlant de l’état de siège dans les villes de Mango, Bafilo et Sokodé, il appelle à une intensification de la mobilisation dans les autres localités pour obliger le pouvoir à desserrer l’étau.
Tikpi Atchadam, pour finir, pense que la victoire n’est plus loin mais estime nécessaire de maintenir la flamme de la lutte pour rendre hommage aux compatriotes ‘fauchés’ des rangs de l’opposition et donner espoir à tous les détenus politiques sans oublier les « détenus par le fait du prince ».
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