« Je vends au marché de Blakpa depuis plus de 30ans. Ce moment-ci c’est difficile pour nous… On était dans le marché quand un jeudi soir, le maire est venu nous dire que maintenant nous allons quitter ici pour aller à Agbonou… Et qu’il voudrait casser le petit hangar… et nous ne voulons pas. Nous avons appris qu’il veut casser ici pour construire des boutiques pour les Nigériens », c’est l’un des témoignages recueilli par nos confrères de La Gazette du Togo.
En toile de fonds de ce ras-le-bol, la réalisation d’un projet de construction de boutiques sur le site qu’occupent présentement les revendeuses à Bakpa. Seulement, celles-ci ne le comprennent pas de cette oreille puisque l’érection des bâtiments induit leur déplacement vers Agbonou.
Les bonnes dames avancent l’argument de la distance qui serait un obstacle et les fera perdre de ce fait leurs clients. Remontées contre la décision du maire, celui-ci après plusieurs tractations avec le préfet de l’Ogou a enfin décidé de trouver un compromis avec elles.
Les dames proposent plutôt la réhabilitation du site comme le prévoit la municipalité sans leur déplacement. Elles proposent la construction d’un bâtiment de trois niveaux où les elles occuperont les deux premiers et le troisième par les Nigériens.
Selon Adjonou Kassegne, le maire de la ville d’Atakpamé, les Nigériens sont le poumon de l’économie de ce marché, mais cela ne signifie pas qu’il veuille faire quitter les bonnes dames manu militari. « C’est vrai que ce sont les étrangers nigériens qui tiennent notre économie mais ce n’est pas pour ça que je vais évacuer les bonnes dames », s’est défendu le maire. Propos flatteur pour calmer la tension ou vérité? La suite des évènements nous édifiera.
Magnim Karouwe
Source : www.lomechrono.com