Assises Africaines de la Paix Lomé 2017 / 1er concours de composition épistolaire : Qui bloque les prix des 100 lauréats ?

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S.E.M Faure E. GNASSINGBE, parrain de l’évènement interpellé. M. Goupouguini Komi Lamboni, à la barre ! Témoignages et récits de lauréats désabusés.

Le 1er juillet 2017, à l’Hôtel Sarakawa de Lomé,en marge des deuxièmes assises africaines de la paix, sous le haut patronage de Son Excellence, M. Faure E. GNASSINGBE, Président de la République togolaise, une conférence de presse se tenait, prenant acte du lancement officiel du premier concoursde composition épistolaire sous le thème « Paix et Jeunes ».Les médias avaient largement fait l’échos l’évènement. Ce concours était organisé par le Secrétariat Permanent des Assises Africaines pour la Paix dont M. Goupouguini Komi Lamboni est le Coordonnateur général. Dès le début, les candidats étaient embarrassés par quelques dysfonctionnements en recevant des mails dont certains parlent des Premières Assises Africaines de la Paix (PAAP), et d’autresdes Deuxièmes Assises Africaines de la Paix (DAAP).Le règlement complet du concours fut déposé chez Maître Sylvanus E. SALLAH, Huissier de Justice à Lomé.

Les Deuxièmes Assises Africaines pour la Paix initialement prévues à Djibouti, se sont vues transférer au Togo, au prisme, selon les organisateurs, d’un enthousiasme du Chef de l’ÉtatS.E.M Faure E. GNASSINGBE. La République togolaise pris hardiment les rênes de l’hébergement de ce grand événementsuite au désistement du Djibouti.Le concours,dont la date butoir était prévue pour le 31 Juillet 2017, ouvert aux jeunes africainsde 18 à 30 ans, d’ici et d’ailleurs, fut reconduit jusqu’au 15 Août 2017, par prévenance du Comité d’Organisation.Le concours avait pour but « d’aider les jeunes, et en particulier les jeunes africains, à prendre conscience de leur responsabilité à l’égard de la paix. ». À l’issue du concours, 100 lauréats venus de divers horizons ont été choisis par un jury.

Seulement, ils attendent depuis lors la remise des récompenses. De report en report, les lauréats ne savent plus quand aura lieu cette cérémonie. Ils sont dépités par la situation, mais garde encore espoir. Nous avons mené une enquête en scrutant les divers mails échangés entre les protagonistes. Nous avons recueilli des témoignages et autres. Lecture !

A l’aulne de la partie b de l’article 9 du règlement général du concours, la remise des prix était prévue pour le 21 Septembre 2017à Lomé.Les résultats, dans l’intelligibilité des faits, étaient censés être rendus à tous les candidats, avant le jour dit. « Plus ce jour galopait à notre rencontre, plus on doutait du respect qui lui était dû. Ce jour passa comme un feu de chaume. Les organisateurs n’eurent guère la bienséance de nous informer de sa prorogation. Toutes les missives que nous les eûmes envoyés demeurèrent lettres mortes.Nous eûmes, rongé nos freins, espérant une problématique proclamation des résultats suivie de la tenue effective des assises. L’année 2017 se dissipa, sans aucun mail des organisateurs. Il nous fallait,à tout prix,savoir si nous fûmes ou pas Lauréats, et passer à autre chose si besoin s’en faut. Pendant tout ce temps, nos missives restèrent toujours abonnées aux absents. Nous peignions de la girafe.Cinq mois passèrent aussi rapidement qu’un pet de grand-mère », ironise un lauréat.

Le 16 Février 2018, les lauréats ont reçu un message portant « Proclamation des résultats du premier Concours littéraire de compositions épistolaires ». Ce mail, à en, croire les concernés, était paraphé de concert par M. Goupouguini Komi Lamboni et M. Thomas-Sankara Eze, respectivement en qualité de Coordonnateur Général et deVice-Président du Jury.

Ce mail informe que 1219candidatures furent reçues de 45 pays de l’Afrique–y compris de la diaspora– dont l’Algérie, le Bénin, le Botswana, le Burkina Faso, le Burundi, le Cameroun, le Cap-Vert, la Centrafrique, le Comores, le Congo-Brazzaville, la Côte d’Ivoire, le Djibouti, l’Égypte, l’Éthiopie, le Gabon, la Gambie, le Ghana, la Guinée-Bissau, la Guinée Conakry, la Guinée Équatoriale, le Kenya, le Liberia, le Madagascar, le Malawi, le Mali, le Royaume du Maroc, Maurice, le Mozambique, le Niger, le Nigeria, l’Ouganda, la République Démocratique du Congo, le Sénégal, les Seychelles, la Sierra Leone, la Somalie, le Somaliland, Soudan, le Soudan du Sud, le Swaziland, le Tchad, le Togo, la Tunisie, la Zambie et le Zimbabwe.903 candidatures masculines et306candidatures féminines et 17candidatures non spécifiées.

Le Jurys’était réuni du 27 au 29 décembre 2017 puis du 29 au 31 janvier 2018 à Ouagadougou grâce à l’appui financier de Djibouti Telecom.

Le mailnotifiait les noms de 100 lauréats, et annonçait les Deuxièmes Assises Africaines de la Paix du 16 au 20 avril 2018. Les Prix seraient remis le 21 Avril 2018. Cette date ne sera guère tenue. Les organisateurs expliquaient le report de la cérémonie de remise des prix au préalable, prévu le 21 Septembre 2017 « en raison d’un cas de force majeure : les différents mouvements socio-politiques de l’opposition que le Togo – pays hôte de l’activité, connaît depuis le 19 août 2017. » « Nous ne leur tînmes pas rigueur. L’essentiel était là : nous avions une date. C’était l’essentiel. Les organisateurs prirent la peine de préciser qu’il« est bien vrai que la situation politique interne du Togo a joué un rôle dans le report de l’activité mais le Comité d’Organisation estime que c’est cette situation de ‘’trouble interne’’ dans le pays qui est bien indiqué pour offrir cette tribune des Assises Africaines de la Paix à toute l’Afrique entière », explique un lauréat dépassé.

Le 13 Avril 2018, les lauréats ont été une fois de plus informé d’un nouveau report. « Leur mail nousramena à leursilence depuis leur dernier. Combien rares furent leurs réponses aux mails que nous eûmes envoyés pour nous instruire de l’effectivité ou non de la cérémonie : la date du 16 Avril approchait à grand pas. Nous n’avions aucune nouvelle de M. Goupouguini Komi Lamboni et Cie.Ils avaient pourtant promis d’envoyer les références de billets d’avion à quelques lauréats choisis au pif pour effectuer le voyage sur Lomé. Ces lauréats ne les reçurent jamais. Et les mails, à eux envoyés, pour comprendre les tenants et les aboutissants de leur silence s’en allèrent en eau de boudin », nous confie un lauréat vivant en France. « Les raisons qui motivent ce report sont dues aux impondérables politiques que connaît le Togo. Et de surcroît, la date du 21 avril 2018 qui a été programmée depuis le mois de février dernier. Cependant, elle a été aussi retenue pour le Forum présidentiel de la jeunesse. », peut-on lire en réponse aux mails des lauréats

Au vu de ces réactions, on note aisémentdes contradictions au niveau Comité d’Organisation, puisqu’ils postulaient dans leur courrier en date du 16 Février 2018 :« le Comité d’Organisation estime que c’est cette situation de ‘’trouble interne’’ dans le pays qui est bien indiqué pour offrir cette tribune des Assises Africaines de la Paix à toute l’Afrique entière. »

10 Mai 2018.

Après moult échanges de mails entre les deux parties, une nouvelle date a été communiquée aux lauréats : « le 30 juin 2018 dans la Salle Concorde de l’Hôtel 2 Février de Lomé, au Togo ».Chose curieuse, d’après les lauréats, il leur a été demandé une fois de plus l’envoie d’une copie de leur pièce d’identité.

Quelques jours plus tard, le Mardi 15 Mai 2018, le site web-jeunesse de la francophonie titrait, dans le fil de ses actualités,« Annonce des résultats du premier Concours littéraire de compositions épistolaires », et annonçait que « le Togo abritera du 20 au 24 août 2018, les “Deuxièmes Assises Africaines de la Paix”» ; et, plus loin, de continuer : « la cérémonie de remise des prix se déroulera le 30 juin 2018 à l’Hôtel 2 Février de Lomé en présence des personnalités politiques africaines, des Ambassadeurs et Représentants d’organisations internationales, régionales et sous-régionales accrédités au Togo, des invités de marque et d’une kyrielle d’heureux lauréats.Toutefois, les heureux récipiendaires qui seront présents à la cérémonie de remise des prix, seront informés par correspondance officielle. », avant de conclure sur la possibilité de contacter le Porte-Parole du Jury, M. Alphonse DJOARE, pour toute éventuelle information, en indiquant noir sur blanc son numéro de téléphone.

14 Juin 2018

À 16 jours de la cérémonie, les organisateurs confirmaient indûment que les lauréats seront à Lomé à partir du 20 juin2018,et que pour« ceux qui ne pourront faire le déplacement, des dispositions ont été déjà prises avec le Cabinet de l’Huissier de Justice et Ecobank-Togo en vue de leur faire parvenir leur prix via Transfert Rapide d’Ecobank ou Western Union. »Avant d’ajouter que « les lauréats concernés par cette mesure exceptionnelle recevront, sous pli fermé, et par courrier express international acheminé par le Département Express de Bolloré AfricaLogistics Togo, leur diplôme. »

Ce mail évoquait, au passage, le communiqué de presse de la francophonie susmentionné qui corroborait la tenue de l’événement.

Notons qu’un extrait de leur correspondance datant du 16 Février 2018 disait : « La cérémonie de remise des prix se déroulera le 21 avril 2018 à Lomé en présence des personnalités politiques africaines, des Ambassadeurs et Représentants d’organisations internationales, régionales et sous-régionales accrédités au Togo, des invités de marque et d’une kyrielle d’heureux lauréats. Toutefois, les heureux récipiendaires qui seront présents à la cérémonie de remise des prix, seront informés par correspondance officielle.

Vives et chaleureuses félicitations à toutes et à tous ! Quantaux candidats malheureux, nous leur adressons nos sincères remerciements de franche reconnaissance pour avoir participé audit Concours littéraire et espérons les retrouver à la deuxième édition. »

Remarquons qu’ils écrivaient pourtant dans le mail de ce14 Juin 2018–soit,trois mois, après leur première correspondance– :

«Aux noms du Secrétariat Permanent des Premières Assises Africaines de la Paix et du Comité d’Organisation dudit Concours littéraire, nous prenons l’immense plaisir de vous informer que le Communiqué de Presse relatif aux résultats et à la date de la Cérémonie publié depuis le 15 mai dernier sur le site internetwww.jeunesse.francophonie.org stipule que, nous citons :

« La Cérémonie de remise des prix se déroulera le 30 juin 2018 à l’Hôtel 2 Février de Lomé en présence des personnalités politiques africaines, des Ambassadeurs et Représentants d’organisations internationales, régionales et sous-régionales accréditées au Togo, des invités de marque et d’une kyrielle d’heureux lauréats […]Toutefois, les heureux récipiendaires qui seront présents à la cérémonie de remise des prix, seront informés par correspondance officielle. Quant aux candidats malheureux, nous leur adressons nos sincères remerciements de franche reconnaissance pour avoir participé audit Concours littéraire et espérons les retrouver à la deuxième édition ».

Le 22 Juin 2018, unautre mail signé M. Goupouguini Komi LAMBONI fut envoyé aux lauréats.« ‘’Deuxièmes Assises Africaines de la Paix’’ se dérouleront finalement du 20 au 24 août 2018 à Lomé sous le Haut Patronage du Chef de l’État togolais, Faure Essozimna GNASSINGBÉ qui a décidé, avec enthousiasme, que le Togo accueille ce rendez-vous désormais incontournable. ». Il précisait,en sus, que les partenaires,« notamment le Fonds commémoratif Olof Palme pour l’entente universelle et la sécurité commune située à Stockholm, en Suède, la Tasmania Peace Trust basée à Hobart, en Australie d’une part, et la Fondation Culture de la Paix »,ont réclamé le remboursement des subventions qu’ils ont allouées pour la circonstance, sous raison de ces reports intempestifs.« Ce qui fut fait. »Le mail informait également que « le Comité d’Organisation est en mesure de faire face au prix en numéraire de soixante-huit (68) lauréats. » et qu’un certain « haut parrain prendra, en charge, le prix des trente-deux (32) lauréats restant. »

Les Organisateurs rappelèrent que tous les lauréats ne pourraient être présents à Lomé, « à cause des contraintes budgétaires »avant d’ajouter que « les lauréats dont les pays sont frontaliers d’avec le Togo à savoir Bénin, Burkina Faso, Ghana et dans une moindre mesure, le Nigéria arrivera par voie terrestre. Quant aux autres lauréats, excepté ceux de la Côte d’Ivoire qui seront transportés par Air Côte d’Ivoire, une partie des lauréats y seront présents. Ils y seront grâce au sponsoring des compagnies aériennes Ethiopian Airlines, ASKY et Air France. »

Pour ceux qui seront présents –29 lauréats furent choisis–, grâce aux compagnies aériennes, ils promirent de leur envoyer les références des billets d’avion à la mi-août.

Pour ceux qui ne seront pas présents, ont-ils précisé, « des dispositions ont également été prises avec le Cabinet de l’Huissier de Justice et Ecobank-Togo en vue de leur faire parvenir leur prix via Transfert Rapide d’Ecobank ou Western Union. »

Ils conclurent que les lauréats seraient attendus le dimanche 19 août 2018. Une fois arrivée à l’Aéroport International Gnassingbé Eyadema de Lomé, les numéros7045 1915 et7040 0722,étaientà leur disposition,afin qu’ils les dirigent vers leur lieu d’hébergement.Par la même occasion, les invitations en fichier attaché ont été envoyées aux lauréats. Un lauréat, lors de nos recoupements nous a d’ailleurs confié que pour tester leur bonne foi, il a essayé de joindre les deux numéros. Quelle ne fut sa surprise lorsqu’il s’est rendu compte de la supercherie ? Les numéros étaient inaccessibles« Mais ce ne fut que de courte durée.Les jours passèrent. Les semaines s’égrenèrent, les mois aussi.Nous leur écrivîmes pour nous enquérir de la suite des événements. Ils ne répondirent jamais », confie un lauréat.

Dans la première moitié du moisd’août, un lauréat proposa aux autres la création d’un groupeWhatsApp. Ce qui fut fait et ce groupe dont nous avons eu accès est composé de 45 lauréats.

Rebelote. Désillusion ! jusqu’au 15 août 2018, les références des billets d’avion promis pour mi-août ne n’étaient pas parvenues aux destinataires. En lieu et place, un courrier signé Goupouguini Komi LAMBONIannonçait un énième report sur le 17 Septembre 2018en désignant comme adversaires« les impondérables ».Et d’ajouter, noir sur blanc : « En effet, accepter les désidératas du haut parrain de l’activité et du pays hôte est une tâche exaltante mais motivante» etqu’ils ne sont « malheureusement, pas à même de vous en donner les raisons objectives. Comme dirait un ‘’quelqu’un’’, « La décision vient du haut lieu ». Épousez-la ! ». Ils se justifièrent par un« retard de communication dû uniquement à la période de cette annulation, mi-août, alors que le Jury dénommé « Commission Spéciale du « Concours Littéraire de Compositions Épistolaires » pour l’attribution du Prix des Jeunes pour la Paix » n’était pas en mesure de se réunir. » « Nous n’eûmes donc aucune explication admissiblequant à cet ixième report.Ils nous rassurèrent, toutefois, que de nouvelles invitations nous parviendraient le 24 août 2018. Et que les lauréats qui arriveront à Lomé par voie aérienne, recevront les références de leurs billets d’avion à partir du 05 septembre 2018.Au reste, ils nous firent parvenir en fichier attaché, le programme des deuxièmes assises africaines de la paix, un mail du Dr. Ahmed Said Bah (écrit le 27 Juin 2018), de M.Bourama Ali Harouna (écrit le 16 Juillet 2018) et de M. Fidele Sarassoro (écrit le 08 Juin 2018), comme pour nous témoigner de leur bonne foi », raconte un lauréat.

A 19 heures 02 minutes, un autre mail nous parvint. Avec autant d’amertumes que de grisailles, nous l’ouvrîmes.L’objet mentionnaitTransmission de la correspondance (suite et fin).Nous recevrionsla liste desinvitésaux cérémonies d’ouverture des deuxièmes assises africaines de la paix et de remise de prix aux lauréats du premier concours littéraire de compositions épistolaires.Des chefs d’Etat, des représentants d’organisations internationales et panafricaines, des représentants des Missions diplomatiques accréditées au Togo, des représentants d’organisations internationales, régionales et sous-régionales accréditées au Togo, des autorités politiques, administratives, militaires, religieuses, civiles et traditionnelles togolaises…

Pour savoir davantage ce qui clachait, les intéressés ont envoyé une série de correspondance aux organisateurs. « Il fallut, que piqués au vif par l’indignation mâtinée d’un certain trouble du mail d’un parent de lauréat le 6 septembre 2018 à 08 heures 59 minutes, pour qu’il daignât réagir par une missive, pour le moins, sophiste. Il répondit au parent que le « Concours qui a reçu l’onction des membres du Jury n’est pas annulé et n’en fera pas l’objet », tout en n’omettant passarcastiquement de lui rappeler l’Article 14 du règlement intérieur qui stipule que :« Les Premières Assises Africaines de la Paix se réservent le droit de modifier, d’écourter ou d’annuler le concours. Elles ne pourraient faire dans ce cas, l’objet d’une quelconque réclamation visant à engager leur responsabilité. Il en est de même en cas de problèmes techniques avant et pendant la durée du concours. Toute modification ultérieure du présent Règlement général sera soumise au Secrétariat Permanent des Premières Assises Africaines de la Paix.»

Le parent ne comprenait pas un tel « désordre » dans une initiative prônant la paix. Il évoquait aussi tous les désagréments que leurs mensonges causassent à sa fille. Entre autres, « elle avait prévu payer sa scolarité avec son prix, elle s’est retrouvée expulsée de la formation qu’elle avait commencée dans l’espoir de payer avec son prix. »Le soupir d’une jeune fille s’entend plus loin que le rugissement d’un lion. Ils connaissent sans doute ce proverbe nigérien.

Le parent menaçait, par ailleurs, de porter plainte auprès des institutions compétentes. On image que c’est la raison pour laquelle, ils sortirent de leur caverne ce7 septembre 2018 aux environs de 18 heures.

Ils profitèrent, par la même occasion, pour répondre au courrier commun des récipiendaires, nonpas pour répondre à leurs inquiétudes, mais pour leurs promettre répondre le lendemain à 16 heures. « Pour confidence malheureuse, avec une foi inébranlable en la tenue de cette cérémonie, avant même le premier report, j’avaisautorisé un frère à faire un prêt à la banque, lui promettant de le rembourser.Son épouse avec un polichinelle dans le tiroir, et il est advenu qu’ils aient un besoin impératif d’argent. Il l’avait alors fait : il avait confiance en moi, comme je l’avais des organisateurs du Concours. Je ne saurai dire combien la honte m’en a fait baver, avant de faire appel au denier de la veuve.Vous pouvez bien rire comme un bossu autant de fois que vous le souhaiteriez. Je pensais, tout de même, avoir mérité ce Prix. Je le pense toujours, au demeurant. Et je n’ose guère imaginer le nombre de lauréats qui vécurent des travers, à la seule faute de ces reports sans visages. Je dormis ce soir-là, en passant à mes braves camarades lauréats, espérant que le mail qu’il nous promît le lendemain, nous soulagerait. Que nenni ! Ce fut encore un coup de Trafalgar », témoigne avec amertume un lauréat

8 Septembre 2018, un autre mail signédu Coordonnateur Général. fit comprendre aux lauréats, sans plus, la forte probabilité d’un report sur le 19 Novembre 2018.« Chères Lauréates/Chers Lauréats, soyez rassurés d’une chose : dans le cas où la cérémonie ne prendrait pas forme le 17 septembre comme date arrêtée ou le 21 septembre à confirmer le 14 septembre, elle le sera définitivement le 19 novembre 2018 à Lomé ou dans une autre capitale africaine. ». Encore une promesse de Gascon sans doute. Dans une correspondance précédente, il faisait les mêmes serments. La suite, on la connait.

Le14 Septembre est passé, soucieux, les lauréats n’ont reçu aucun message du Comité d’Organisation.« Ils s’en contrefoutent de nous, jugez-en vous-même de leur posture envers nous.100 Jeunes, de toute l’Afrique et de la diaspora, malmenés comme un préservatif usagé.Le 17 Septembre 2018 aussi est arrivé, éprouvé. Aucun message de leur part.Quand aurons-nous donc Nos Prix ? Quand n’iront-ilsplus quérir de faux-fuyants ? Quand seront-ils probes avec nous ? Quand apprendront-ils à communiquer ?Mystère et boule de gomme, comme qui dirait », peste un lauréat.

Brussels Airlines aurait rejoint, à en croire leur dernier mail, le rang des sponsors. Ils ont de nouveau promis, comme cela leur est devenu un usage, d’envoyer « les références des billets d’avion (PTA ticket) ».Nous savons où nous en tenir. Nous sommes devenus Thomas.

Un passagedu dernier mail exprimait ce qui suit : « Alors, souhaiteriez-vous recevoir, en format PDF, le diplôme attestant de votre qualité de lauréat de ce premier Concours et qui corrobore de sa confection et de sa remise à chacun de vous, le moment venu ? Si oui, nous vous ferons parvenir celui de la Lauréate N° 1. Et en notre qualité de Coordonnateur Général, nous pourrons y accéder en vous le faisant parvenir mais il faut au préalable l’accord de notre Conseiller juridique. »N’est-ce pas l’Huissier de Justice en charge du Concours Maître Sallah, « Conseiller juridique » ? Contacté par téléphone, il était clair. Il n’a plus de nouvelles de « ces gens-là ». Et pourtant, on prétend qu’il doit donner son accord, comme s’il était informé de tout.

Le nom du Chef de l’Etat togolais est écorché dans cette sordide affaire. « Il n’y a peut-être que le Président S.E.M. Faure Essozimna GNASSINGBE qui serait à même de nous SAUVER de tout ce détestable manège.On nous avait dit qu’il attendait cet événement « avec enthousiasme ». Et le Comité d’Organisation nous informe plus tardque « les tractations continuent avec les hauts responsables du pays hôte – chargé d’abriter l’événement ». La balle semble être dans son camp. A tout point de vue, qu’on se plaigne ou pas, auprès du Coordonnateur Général, peu lui chaut. Il nous écrit toujours quand bon lui semble. Il n’y a que le Chef de l’Etat togolais, et dans une moindre mesure ses pairs, pour mettre un terme à tout ce cirque. Toute la jeunesse africaine les regarde », interpelle un lauréat.

La rédaction/Journal Le Tonnerre

Source : www.icilome.com