C’est à la suite d’un procès qualifié de « hautement politique » par ses avocats que le président du Regroupement des jeunes africains pour la démocratie et le développement (REJADD), Assiba Biova Johnson a été condamné à 18 mois de prison dont 6 mois avec sursis, ce mercredi 12 décembre 2018.
Le 4 avril dernier, Assiba Johnson a été enlevé par des inconnus à Lomé. C’est quelques heures après qu’on apprend que c’est le SRI qui l’a appréhendé. On lui reproche la publication d’un rapport sur la répression des manifestations contre le pouvoir de Faure Gnassingbé du 19 août 2017 à janvier 2018. Le document fait état de plus de 100 morts.
Un « rapport tendancieux », ont contesté les autorités togolaises qui avaient promis une suite judiciaire à l’affaire. Le rapport qui faisait la situation sur les droits de l’homme pendant cette période, avait souligné les conditions dans lesquelles les forces de l’ordre, les militaires et les miliciens nommés « groupes d’auto-défense » par les autorités togolaises, violentaient leurs victimes à Lomé et à l’intérieur du pays.
Lors du procès ce mercredi 12 décembre, les avocats d’Assiba Johnson ont dénoncé un vice de procédure, puisque ni le prévenu ni son conseil n’était averti de cette comparution. « Nous ne sommes pas satisfaits et nous estimons que c’est un dossier politique », a indiqué Me Claude Amega.
Le président du REJADD a déjà passé huit (08) en détention. Il lui reste quatre (04) mois.
Source : www.icilome.com