Arrestations arbitraires, détentions, tortures… les droits de l’homme prennent des coups

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C’est le constat fait par le Collectif des associations contre l’impunité au Togo (CACIT). Du 19 août au 31 décembre 2017, la situation des droits de l’homme a pris des coups. Et c’est à la défaveur du Togo.

« Nous entendons relever l’inobservation de l’Etat de droit qui s’entend de l’assujettissement de tous les citoyens à la loi. Nous constatons que certains citoyens dont les actions sont contraires à l’ordre républicain, échappent à la rigueur de la loi », indique le CACIT.

Le collectif note un dérapage judiciaire durant ces périodes. A l’en croire, des gens sont arrêtés en chemin, alors qu’ils n’ont rien à voir avec les manifestations. Ils sont abusivement condamnés à des peines allant jusqu’à 5 ans d’emprisonnement.

D’autres sont arrêtés, détenus et subissent des traitements inhumains et dégradants. Il y en a qui ont été blessés, jugés sans avocats et envoyés en prison.

Le CACIT s’étonne que tout cela se déroule sous le nez et à la barbe des procureurs de la République qui restent passifs.

Indigné par la situation, le CACIT interpelle les acteurs politiques, notamment Faure Gnassingbé à un dialogue franc et sincère pour le dénouement de la crise politique.

« Ce n’est pas un simple appel, c’est une supplication. Il vaut mieux faire l’économie de ces luttes avant d’aller en dialogue », explique Spero Mahoule, président du CACIT.

Selon l’association, 14 personnes dont 2 mineurs ont trouvé la mort dans cette crise. Parmi les 14, 9 ont été tués par balles. 400 personnes ont été arrêtées, 61 sont libérées après un jugement. Les arrestations se poursuivent jusqu’aujourd’hui, selon le CACIT.

I.K

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